Ogooué-Ivindo

Conflit homme-faune : une délégation des Eaux et Forêts au contact des populations ogivines

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Philippe Ongouli, directeur de la lutte contre le braconnage, dressant le bilan de la mission.

Il s’est agi, pour cette forte délégation du ministère gabonais des Eaux et Forêts, d’évaluer l’impact des dévastations des plantations par les pachydermes dans le département de la Zadié en particulier, et dans la province en général. 

Philippe Ongouli, directeur de la lutte contre le braconnage, dressant le bilan de la mission.

Conduite par le directeur général de la faune et des aires protégées, Lucien Koussou, une délégation du ministère des Eaux et Forêts a récemment séjourné à Mekambo, dans le département de la Zadié. Cette mission a permis aux techniciens du département ministériel de poursuivre le travail entamé quelques jours plus tôt par le gouverneur de la province de l’Ogooué-Ivindo, Christiane Leckat, au plus fort du soulèvement des populations.

Lesquelles s’insurgeaient, il y a peu, contre les dégâts causés dans leurs plantations par les éléphants.

Au terme de cette mission, le directeur de lutte contre le braconnage, Philippe Ongouli a indiqué que le ministre de tutelle  Lee White l’a mandaté ‘ »à la suite du mouvement d’humeur des populations de Mekambo face au conflit homme-faune, et après le passage de madame le gouverneur de la province de l’Ogooué-Ivindo ». Si un travail de recensement avait  été initié par le gouverneur dans deux villages, le chef de la délégation du ministère a indiqué que leur présence va dans le sens de poursuivre cette évaluation dans l’ensemble des villages du département. Et ce, en dépit des difficultés liées au mauvais état des routes.  » De tous les villages que nous avons parcourus, nous nous sommes rendus compte qu à l’instar des autres localités du Gabon, le conflit homme-faune est bel et bien présent », a-t-il reconnu.

Dans le cadre réglementaire,  certaines mesures sont déjà prévues. Notamment la battue administrative, si la « menace est vraiment présente dans la vie des populations », a précisé M. Ongouli. Il a annoncé qu’un autre moyen est actuellement envisagé par le gouvernement. A savoir, les clôtures métalliques.

Depuis plusieurs jours, les populations de presque tous les départements de l’Ogooué-Ivindo manifestent dans les rues de Mekambo et de Makokou pour exprimer leur ras-le-bol contre la dévastation de leurs plantations par les pachydermes.
Cette réponse du gouvernement, à travers cette mission, permet de rassurer les populations quant à la prise en compte de leurs revendications.

Nicaise MAHOMBO MBELATA

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