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Libreville, 26 Nov. (AGP) – Les journées scientifiques, consacrées à la célébration en différé de la journée mondiale de la prématurité, se sont achevées, le vendredi 25 novembre écoulé, au Centre hospitalier universitaire mère et enfant, Fondation Jeanne Ebori à Libreville, a constaté l’AGP.
La commémoration de la journée mondiale de la Prématurité au Gabon a été marquée par l’organisation d’une table, au CHU Mère-Enfant Fondation Jeanne Ebori, sur la prématurité dans tous ses aspects, sous le thème : « Quel avenir pour le nouveau-né très grand prématuré au Gabon ?« .
En effet, au Gabon, la prématurité figure parmi les principales causes de décès des enfants de moins de moins de 5 ans. Le taux de naissance est de 16% pour les prématurés et un taux de mortalité y afférente de 26 pour 1000 naissances vivantes.
Ces journées scientifiques ont été l’occasion d’engager des discussions sur des stratégies et les synergies entre les différents projets, afin de développer des propositions scientifiques intégrées pour répondre aux défis de la prise en charge.
Les différentes communications livrées par divers intervenants (chercheurs et experts) ont tourné autour des naissances prématurées pour améliorer la prévention de la prématurité, le suivi des grossesses et la prise en charge des familles. Sur les principales causes, notamment l’hypertension artérielle et ses complications, les infections, les hémorragies, etc.
Cependant, ces enfants sont exposés à des complications, telles que la détresse respiratoire sévère ou les attaques neurologies conduisant ainsi à de grandes durées d’hospitalisation.
Améliorer la prise en charge du nouveau-né, très grand prématuré, est une préoccupation majeure pour le cercle des chercheurs et personnels de santé du Gabon. À cet effet, les comités scientifiques ont fait un plaidoyer pour la mise en place des lactariums, afin de permettre la bonne alimentation de cette catégorie de nouveau-né.
« Nous avons ce projet là, de mettre en place ce lactarium. Il nous faut faire des tests, il nous faut faire des lois et des décrets parce qu’il s’agit quand même d’un produit humain qu’on va disponibiliser. Donc, il faut qu’on soit encadré sur le plan juridique pour la mise en place de ces lactariums. Notre projet, c’est de développer, de ventiler dans notre contexte, la méthode mère kangourou et la mise en place du lactarium« , a déclaré le Pr Éliane Kuissi, espérant qu’ils seront accompagnés sur ces deux projets qui vont permettre de réduire drastiquement le taux de mortalité des enfants prématurés au Gabon.
En rappel, la première journée a tenu quatre ateliers, à savoir : réanimation du nouveau-né en salle de naissance, méthode kangourou et accueil du nouveau-né prématuré, préparation à l’allaitement et nouveau partogramme. Suivi des sessions de communication de haut volt qui ont édifié sur la problématique de la prématurité au Gabon, faisant partie des 10 premiers du monde où il y a plus de prématurés.
« Cette journée nous a permis de mettre l’accent sur les causes de la très grande prématurité, lesquelles causes sont dominées par l’hypertension artérielle chez la maman, par les infections. Et ça nous a permis également de nous rendre compte qu’en fait, ces enfants vont mourir de détresse respiratoire, de problèmes métaboliques qui deviennent des complications pour nous, parce que nous n’avons pas suffisamment de moyens pour pouvoir leur donner des soins de qualité« , a fait savoir le Pr Kuissi.
Selon elle, ces journées scientifiques permettent de sensibiliser sur la grande proportion de cette pathologie, les pouvoirs publics, la population, pour qu’ils sachent qu’il y a des moyens de prévention (pas de grossesse précoce, pas de grossesse après 35 ans, etc.).
CBO/FSS
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