Société & Culture

Clôture de la 1ère édition du Festival gabonais du cinéma à Libreville

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Ouvert le mercredi 16 Février dernier, le Festival gabonais du cinéma (FEGACI) a pris fin ce samedi 19 Février dans les locaux de l’Institut français du Gabon (Ex-CCF).

Cette nouvelle plateforme, initiée par quatre réalisateurs Gabonais, vise à rendre de plus en visible l’art cinématographique du Gabon à travers ses productions. Tout en mettant en lumière, le talent des hommes et femmes qui s’illustrent dans ce secteur à travers tous les maillons de la chaîne de production.

Au menu de cette clôture, la projection du film «Ngombi – La cour du roi». Un court métrage du Réalisateur Amédée Pacôme Nkoulou. – La remise des attestations aux participants des ateliers de réalisation et d’écriture de scénario. Ainsi que les trophées de reconnaissance pour le travail abattu par les comédiens intergénérationnels du cinéma gabonais encore en vie et en activité. Sans oublier leurs illustres devanciers qui ne sont plus de ce monde. A l’image des pionniers comme Philippe Maury et Charles Messan à qui les organisateurs et participants ont rendu un vibrant hommage.

A l’heure du bilan, l’on retient l’essentiel malgré le contexte sanitaire éprouvant dans l’activité culturelle au Gabon.

«L’impression générale, ce que malgré les difficultés, le public était au rendez-vous. Nous l’avons constaté en salle. Le public a besoin de retrouver le cinéma gabonais sur les écrans. Evidemment pour tout festival pour la première édition, il faut continuer à travailler, être plus organisé, plus professionnel et ça va venir édition après édition […] L’institut français du Gabon (IFG) a mis en place l’accompagnement technique et financier nécessaires pour la mise en place du festival. Mais c’est d’abord le fait des Gabonais et passionnés du cinéma. Comment on le met place dans des conditions sanitaires telles qu’elles sont à l’heure actuelle ? Moi mon principe est de dire : on continue à le faire toujours. Si on s’arrête, nous allons perdre le public, nous allons perdre le secteur culturel qui est autour de nous. On fait avec les conditions beaucoup difficiles, avec les jauges beaucoup plus limitées en salle, et avec le contrôle des pass sanitaires. Donc ça restreint forcement le public. Néanmoins cela a eu le mérite d’exister et de faire en sorte que la communauté du cinéma, la communauté de l’audiovisuel au Gabon puisse tout de même se retrouver après plusieurs années d’arrêt dans la série des festivals culturels», a conclu Edwige Sauzon-Bouit, Directrice déléguée de l’Institut français du Gabon, partenaire principal de cet événement culturel.

La mise sur pied de ce festival gabonais de cinéma (FEGACI) part d’un constat, selon Jérémie Tchoua, un des quatre initiateurs. «Ce qui nous a étonné, c’est qu’il n’y avait pas de festival à proprement dit de cinéma gabonais pour un pays qui fait partie des pionniers africains avec des productions comme ‘’l’Auberge du salut’’, entre autres. Ça fait quand même une trentaine d’années, voire quarante, que le cinéma gabonais est un cinéma réputé. Mais qui n’a aucun festival. Même si on peut évoquer le festival du film de Masuku depuis quelques années, mais qui est centré sur l’environnement, il y avait aussi le Quifilma (quinzaine du film amateur) […] En fait, il n’y avait aucun espace pour que les talents du 7ième art puissent être valorisés. Aucun espace où les cinéastes pouvaient se retrouver pour échanger sur les différents thèmes ou problématiques de leur métier».

Initiative privée qui interpelle les pouvoirs publics, afin de pérenniser cette action. Si l’on tient toujours à faire rayonner la culture gabonaise dans tous les secteurs d’activité.

Jean OSSIE OTOUNGA/AGP

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