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Classement mondial sur la liberté de la presse : Le Gabon gagne 12 places au niveau mondial et recule de 3 places dans la sous-région

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Selon le classement mondial sur la liberté de la presse, publié ce mardi 03 Mai par Reporters sans frontière (RSF), le Gabon est classé 105ème cette année contre 117ème en 2021, gagnant ainsi 12 places au niveau mondial. Cependant, le pays chute du 1er au 4ème rang dans la zone CEMAC, cédant ainsi la place de leader au Congo (Brazzaville).

D’un côté, Reporters sans frontières justifie la place occupée par le Gabon par la diminution en 2021 des sanctions «zélées» de l’organe de régulation des médias, la Haute autorité de la communication (HAC). Aussi, RSF relève la création de plusieurs médias avec depuis le retour du multipartisme en 1990 dont la presse écrite en ligne qui, poursuit-il, est non seulement en pleine croissance mais également beaucoup lue.

De l’autre côté par contre plusieurs griefs.

Il relève d’abord dans le contexte politique que : «La culture d’une presse libre et indépendante peine à s’établir, y compris en ligne. L’influence du régime s’exerce à tous les niveaux et contribue à l’autocensure. Le secteur audiovisuel est dominé par les médias d’État, et la presse en ligne est noyautée par des médias créés par des proches du palais présidentiel et utilisés contre ceux qui ne s’alignent pas sur le régime. La Haute Autorité de la communication (HAC), organe de régulation des médias, manque cruellement d’indépendance. Sur ses 9 membres, 7 sont nommés par le pouvoir».

Ensuite, dans le cadre légal, RSF estime que : «La liberté d’expression est consacrée dans la Constitution gabonaise, et le code de la communication de 2016 a permis une avancée majeure en mettant fin aux peines privatives de liberté pour des délits de presse. Malgré ces textes, des journalistes sont encore convoqués au commissariat sur la base du code pénal. L’article 55 de la loi organique régissant la HAC est utilisé de manière abusive et laisse à son président la possibilité de sanctionner un média sans réunir les 9 membres de l’organe».

Enfin, pour ce qui est de la Sécurité des journalistes, RSF fait observer que : «Les journalistes gabonais continuent de faire l’objet d’intimidations, notamment au travers de convocations par des services de sécurité. Les arrestations arbitraires sont rares, à l’exception notable de Bertin Ngoua Edou, interpellé et détenu pendant quatre jours en 2020, après un article relatant une affaire de corruption présumée. En revanche, les suspensions arbitraires de médias se sont multipliées ces dernières années, à l’instar du journal en ligne 7jours infos, suspendu pour un mois en janvier 2022, après un article remettant en cause la capacité du président gabonais à gérer le pays. Une politique répressive qui a valu à la HAC le sobriquet de “hache”».

A cela, s’ajoute le fait que «les journalistes indépendants se voient écartés des manifestations officielles et l’accès aux sources est généralement difficile pour eux».

SN/AGP-Libreville

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