Woleu-Ntem

CEMAC: Le programme «Les jeunes tisserands de la paix» en gestation dans le Woleu-Ntem

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Le programme «Les jeunes tisserands de la paix», destiné à prévenir les conflits dans la sous-région d’Afrique centrale, sera mis en place dès décembre prochain dans la province du Woleu-Ntem (nord), a annoncé le 21 octobre courant à Oyem, le ministre gabonais de la Décentralisation, de la Cohésion et du Développement des territoires, Mathias Otounga Ossibadjouo.

Le ministre de la Décentralisation a indiqué que le Système des Nations Unies, représenté par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), va mettre en place un programme transfrontalier Gabon-Cameroun-Tchad, dénommé «Les jeunes tisserands de la paix». 

Ce programme vise à former 1800 jeunes des pays suscités de 15 à 35 ans, dans la prévention et la résolution des conflits liés notamment au trafic illicite, en travaillant avec les autorités locales.

Selon le ministre Otounga Ossibadjouo, le programme ce programme va concerner 600 jeunes gabonais résidant dans les zones frontalières avec le Cameroun, ajoutant que le Gabon a été désigné leader par le système des Nations Unies pour ledit projet, qui devra voir le jour début décembre prochain à Oyem, le chef-lieu de la province septentrionale.

Ce programme précède la mise en œuvre d’un autre programme coordonné par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC), dénommé «Programme de développement intégré de la zone des 3 frontières» (PDIZTF) et concernant le Gabon, le Cameroun et la Guinée Equatoriale. Il vise à promouvoir une zone économique de développement intégré dans le but d’améliorer les conditions de vie des populations environnantes et de favoriser les échanges et l’intégration sous-régionale, a-t-il précisé.

Ces programmes jettent les bases d’une coopération transfrontalière qui va impulser un développement économique et social de la province du Woleu-Ntem. Aussi, le membre du gouvernement sollicite l’implication des autorités locales, des services de sécurité et de défense pour favoriser la mise en œuvre de tous ces projets et de renseigner régulièrement le gouvernement par les canaux officiels habituels, a conclu Mathias Otounga Ossibadjouo.

De source onusienne, le recrutement de 1800 jeunes du Cameroun, du Gabon et du Tchad obéit au souci de les rendre acteurs dans la consolidation de la paix dans les zones transfrontalières de ces trois pays, et notamment dans le but de la prévention de l’instabilité liée au trafic illicite (braconnage, violence, terrorisme). Dans le cas des violences transfrontalières comme c’est souvent le cas à la frontière Cameroun/Tchad, par exemple, ce sont les jeunes qui sont les premières victimes.

Ces jeunes, de par leur engagement, seront recrutés dans la tranche d’âge de 18 à 35 ans, parmi ceux qui sont déjà actifs et salariés, qui présentent donc un potentiel et qui sont plus proches des communautés (notamment les infirmiers, les enseignants, les humanitaires) et ceux qui sont au sein des collectivités locales. Donc, le projet vise à faire passer les jeunes des activités illicites aux projets licites, en vue de les responsabiliser, de les stabiliser et de les rendre utiles socialement et économiquement, en vue de contribuer au développement de leurs communautés et des zones transfrontalières; le but final étant qu’ils ne soient pas à la merci des criminels.

Le programme «Les jeunes tisserands de la paix» vise également à renforcer la cooptation transfrontalière entre les trois pays (Cameroun, Gabon et Tchad) sous l’égide notamment de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et l’UNESCO, rappelle-t-on.

JRBM

 

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