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Cameroun : Deux femmes transgenres en liberté provisoire

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Palais de Justice de Douala.

Deux femmes transgenres, connues sous les noms de Shakiro et Patricia, emprisonnées depuis février au Cameroun, ont été libérées après avoir bénéficié d’une mesure de mise en liberté provisoire de la Cour d’appel de Douala, la capitale économique du pays.

Deux femmes transgenres camerounaises condamnées en mai à 5 ans de prison ont été remises en liberté provisoire mardi dernier en attendant l’issue de leur procès en appel, ont indiqué leur avocat et une ONG.

Shakiro et Patricia, emprisonnées depuis février, «sont libres» après avoir ‘’ bénéficié d’une mesure de mise en liberté provisoire’’ de la Cour d’appel de Douala, la capitale économique du Cameroun, a annoncé à leur avocat, Me Richard Tamfu

«La décision de mise en liberté a été prononcée dans le cadre du procès en appel» des deux condamnées, a confirmé Alice Nkom, présidente de l’Association pour la défense des droits des homosexuels (Adefho). En mai, les deux prévenues avaient été reconnues coupables de «tentatives d’homosexualité, outrage public aux mœurs et défaut de carte nationale d’identité», avant d’être condamnées en première instance à 5 ans de prison, la peine la plus lourde prévue par la législation réprimant les pratiques homosexuelles dans ce pays d’Afrique centrale.

Shakiro et Patricia avaient interjeté appel, la date de leur nouveau procès n’est pas fixée

«Un risque accru d’être maltraitées». L’homosexualité est réprimée au Cameroun, la loi prévoyant des peines allant de 6 mois à 5 ans de prison pour quiconque entretient des rapports sexuels avec une personne du même sexe.

L’ONG internationale Human Rights Watch (HRW) avait déploré en avril les discriminations subies par les homosexuels au Cameroun.

«La loi qui criminalise les comportements homosexuels fait courir aux personnes LGBT un risque accru d’être maltraitées, torturées et agressées sans aucune conséquence pour les auteurs de ces actes», avait déclaré Neela Ghoshal, directrice adjointe de la division LGBT de HRW.

Autrefois fréquentes, les arrestations pour des faits allégués d’homosexualité ont sensiblement baissé ces dernières années au Cameroun, mais elles semblent repartir à la hausse depuis peu.

Aimé Sancère Nzengui, source BFMTV

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