Woleu-Ntem

Bolossoville : Les populations recherchent désespérément le sous-préfet

0

Les populations du district Bolossoville dans le Haut-Ntem (Nord) ne voient ce représentant de l'administration qu'épisodiquement, toute chose qui suscite l'incompréhension de tous.

Nommé dans cette entité administrative en 2013, Magloire Mangadi n'a jamais pris ses quartiers dans sa somptueuse villa de fonction de Bolossoville.

Pour une raison qu'il est le seul à connaître, il a choisi de s'installer à Oyem, c'est à dire à une quarantaine kilomètres environ de son lieu de travail.

Seulement voilà, à ce lieu de travail, il ne s'y rend que rarement par an. Livrant ainsi les populations à elles-mêmes.

La posture du sieur Mangadi s'apparente fort bien, si ce n'est le cas, à un déni du commandement gabonais d'assurer une des missions régaliennes de l'Etat: le contrôle du territoire et des populations.

«Nous ne savons plus à qui nous adresser car toutes les correspondances adressées à l'ancien gouverneur Gustave Meviane, à ce sujet, sont restées sans suite», s'indigne le notable Ondo J.M. pour qui le départ du sous-préfet était à ses yeux acté avec son implication dans une affaire de signature d'un acte de naissance frauduleux.

Seul le secrétaire cantonal fut condamné à une peine de prison ferme, dont il en sort à peine, selon nos informations. Le sous-préfet, lui ne sera pas inquiété.

Pour de nombreuses personnes interrogées, Magloire Mangadi bénéficierait de solides appuis en haut lieu.

Qu'à cela ne tienne, mais de quelle crédibilité jouirait encore, auprès de ses administrés, une autorité que certains estiment, à tort ou à raison, avoir une moralité douteuse?

«Si vous souhaitez trouver le préfet à son bureau, il faut attendre le jour du passage des grumiers où les rares moments où il vient célébrer un mariage, je vous laisse deviner pourquoi», nous confie cette jeune femme sous le sceau de l'anonymat. Tenancière d'un petit commerce elle affirme que les populations de Bolossoville sont exaspérées par le maintien de Magloire Mangadi dans le district.

«L'obtention d'un acte de naissance peut prendre des mois après la déclaration de naissance, en raison de son absence», se désole J.N., un jeune homme venu d'un village voisin se promener.

Selon nos informations, seul la secrétaire du sous-préfet se rend au travail toutefois, l'absence de son patron fait qu'elle y passe juste quelques heures par jour. Et ce n'est tous les jours, à raison d'ailleurs, qu'elle est là. Ainsi, le jour de notre passage les portes étaient closes.

A n'en point douter, à Bolossoville, les populations recherchent désespérément un sous-préfet.

Ernest Mvie Mendame
 

Port-Gentil: Des cours de soutien par télé-enseignement pour les élèves en classe de terminale

Article précédent

Indépendance du Gabon: les grandes dates du processus

Article suivant

Commentaires

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Plus dans Woleu-Ntem