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Birmanie : la mobilisation se poursuit et la répression s’amplifie

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Plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées à Rangoun ce mercredi 10 février, au lendemain d’un raid nocturne de l’armée contre le siège du parti d’Aung San Suu Kyi.

La mobilisation ne faiblit pas en Birmanie pour dénoncer le coup d’Etat du 1er février dernier, les fréquentes coupures d’internet, la libération des personnes détenues, la fin de la dictature ainsi que l’abolition de la Constitution de 2008, très favorable à l’armée.

En effet, ce mercredi 10 février encore, des cortèges totalisant plusieurs dizaines de milliers de personnes, selon différentes estimations, ont défilé dans le centre de Rangoun, la capitale économique du pays, dont un devant l’ambassade de Chine, pays considéré comme favorable aux généraux, alors que la répression a franchi un nouveau cap mardi. 

«Nous ferons tout pour rejeter le gouvernement militaire», a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Kyaw Kyaw, un employé d’hôtel. «Nous ne voulons pas rester sous la dictature. J’ai aussi un peu peur après la répression d’hier», a ajouté Khin Nyein Wai, un étudiant.

Selon la Ligue nationale pour la démocratie (LND), les militaires ont mené mardi soir un raid contre le siège du parti d’Aung San Suu Kyi dans la ville «Le dictateur militaire a investi et détruit le quartier général de la LND aux environs de 21 h 30», a fait savoir le parti sur sa page Facebook, alors qu’avaient lieu des manifestations dans plusieurs villes, réprimées avec des canons à eau et des tirs de balles en caoutchouc.

Le commandant en chef de l’armée, Min Aung Hlaing, s’est exprimé, pour la première fois, lundi soir sur la chaîne de l’armée, Myawaddy TV. Il s’est engagé à «la tenue d’élections libres et justes» à la fin de l’état d’urgence d’un an et a promis un régime militaire «différent» des précédents.

Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU va tenir, vendredi, une session spéciale sur ces événements. Le Conseil de sécurité des Nations unies a, de son côté, appelé à la libération des détenus.

Valérie Ezeme Mbo (Sources AFP et Le monde)
 

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