Assassinat de Martinez Zogo : l’implication d’Amougou Belinga et Laurent Esso se précise

Libreville, le 10 février 2023 (AGP)-Les auteurs du meurtre odieux de Martinez Zogo continuent de courir. Cependant, selon Reporters sans frontières (RSF), les enquêtes menées par la gendarmerie et la police du Cameroun conduisent sur la piste de l’homme d’affaires Jean-Pierre Amougou Belinga et du ministre Garde des Sceaux Laurent Esso.

Dans un texte publié sur son site officiel, ‘’Reporters sans frontières’’(RFS) révèle que le rôle joué par Jean-Pierre Amougou Belinga dans le meurtre du journaliste camerounais Martinez Zogo est sur le point d’être révélé. RFS ajoute aussi que « l’étau se resserre autour du garde des Sceaux camerounais Laurent Esso ».

Reporters sans frontières rapporte que Jean-Pierre Amougou Bélinga, le propriétaire de la chaine de télévision Vision 4 et du journal L’Anecdote, devrait être identifié comme le principal commanditaire de l’assassinat de Martinez Zogo survenu le 17 janvier 2023.

Par ailleurs, l’organisation précise que les témoignages des six membres du commando, principalement recrutés en dehors de Yaoundé, confirment celui de Justin Danwe, directeur des opérations spéciales des services de renseignement. « L’exploitation des téléphones des suspects, notamment, a permis de vérifier les appels passés entre Jean-Pierre Amougou Belinga et Justin Danwe ainsi que celui passé au Garde des Sceaux Laurent Esso dans la soirée du 17 janvier », poursuit Reporters sans frontières.

RSF évoque aussi le cas d’un paiement de 35 millions de francs CFA de la part d’Amougou Belinga à Justin Danwe via le compte du colonel Étoundi Nsoé, ancien commandant de la Garde présidentielle et responsable officieux de la sécurité privée du patron de Vision 4.

On apprend également qu’Amougou Belinga aurait menacé Martinez Zogo. « Dans un enregistrement audio consulté par RSF, le journaliste s’inquiétait dès le 9 janvier , soit une semaine avant sa mort, d’avoir été contacté par un homme “très proche de lui”. Ce dernier lui avait signifié que l’homme d’affaires “voulait en finir avec lui”, ainsi qu’avec au moins huit autres journalistes camerounais », note RSF.

Joint par RSF, l’avocat de Jean-Pierre Amougou Belinga, l’ancien bâtonnier Charles Tchoungang, estime qu’aucune procédure n’a été respectée depuis le début de cette affaire. Il dénonce avec colère une “enquête unilatérale”, des “perquisitions sans mandat”, un “dossier vide” et une “manipulation inacceptable de l’opinion publique”, et affirme que son client perçoit ce qui lui arrive comme une « machine en marche contre lui ».

AL/VEM/FE (Sources : site officiel Reporters sans frontières et RFI)