Angola : João Lourenço, le président sortant, l’emporte avec 51 % des voix

LIBREVILLE, 26 août (AGP)-Le président sortant Joao Lourenco, candidat du Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA) remporte les élections générales qui se sont déroulées ce mercredi 24 août 2022 avec 51% de suffrages exprimés, contre 41% pour son adversaire de l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (l’Unita), selon les résultats provisoires.

Le successeur de José Eduardo dos Santos est sur le point d’être reconduit pour un nouveau mandat. Son parti, le MPLA, a obtenu la majorité aux élections générales de mercredi. Mais, fait inédit, l’opposition remporte trois provinces, dont la capitale Luanda, selon les résultats provisoires annoncés par la Commission nationale électorale jeudi soir.

« Au pouvoir depuis 1975, le MPLA a remporté 51,07 % des suffrages au terme du scrutin de mercredi. Une élection indirecte qui fait du chef du parti arrivé en tête le président de la République », rapporte Jeune Afrique. Ce score permet au MPLA d’engranger 124 députés. « L’Unita avec 44,5% des votes dispose de 90 députés au Parlement », rapporte Radio France Internationale (RFI).  Les six autres formations politiques se partagent les miettes, tandis que quatre autres n’ont pas pu obtenir de député pour résultat très insuffisant.

Pour rappel, avec 10% de votes en moins que lors des élections de 2017, le MPLA perd sa majorité absolue au Parlement. Pour cela, il devra donc composer avec l’opposition si ces résultats sont confirmés par la cour constitutionnelle. Par contre, les militants réunis devant leur siège de l’Unita contestent ces résultats.

Ces dernières heures, quelques échauffourées entre jeunes soutiens de l’Unita contestant la victoire du MPLA et la police ont eu lieu à Luanda. Dans le même temps, les remontées de terrain de la société civile comme de l’opposition font état de failles lors de la tenue du scrutin. Des retards dans l’ouverture de certains bureaux de vote, des absences d’observateurs, des difficultés à voter pour certains électeurs, des refus de certains bureaux de vote d’afficher publiquement les résultats ou encore la présence de la police à l’entrée de lieux de vote, quand celle-ci ne devrait pas être à moins de 100 mètres, selon la loi électorale.

Interrogée sur ces points, la CNE a indiqué n’avoir reçu aucune information, saluant la bonne tenue du scrutin, comparée à une « fête de la démocratie » qui se serait déroulée de façon ordonnée et avec civisme.

AL/VEM/FE-AGP (Sources : RFI, Jeune Afrique)