LIBREVILLE, 27 mai 2025 (AGP) – Les auditions des anciens ministres de Macky Sall, inculpés dans le dossier de malversations financières des fonds COVID-19, ont démarré hier lundi, et certains ont déjà été placés sous mandat de dépôt après avoir comparu devant les juges de la Haute Cour de justice, rapporte une source proche du dossier.
Les ex-ministres, Ismaïla Fall, de la justice, Aïssatou Sophie Gladima, des Mines et de la géologie, puis Moustapha Diop, du Développement industriel et des petites et moyennes industries, sont tous actuellement en prison. Ces anciens membres du gouvernement du président Macky Sall ont été déposés en prison après leur comparution devant la Haute Cour de justice dans l’affaire du fonds COVID-19.
Le nom de l’ancien garde des sceaux est cité dans cette affaire de tentative d’accaparement de l’assiette foncière du tribunal de Pikine-Guediawaye. Après les révélations d’un témoin qui a affirmé avoir remis une somme de 50 millions de FCFA au ministre, l’affaire a pris une autre tournure. Au terme de sa comparution devant la Haute Cour de justice au tribunal de Dakar, il a été assigné à domicile et porte désormais un bracelet électronique.
Aïssatou Sophie Gladima, de son côté, est inculpée pour détournement présumé de 193 millions de fonds COVID-19 pour l’érection d’un centre gravimétrique à Kédougou (dans la frontière malienne) destiné aux orpailleurs impactés par la pandémie. Elle a été placée en détention provisoire après audition et restera en prison jusqu’à sa prochaine comparution.
Pour ce qui est de Moustapha Diop, ancien ministre du Développement industriel, il est placé sous mandat de dépôt pour avoir mal géré des fonds alloués à la lutte contre la pandémie de COVID-19, en particulier une enveloppe de 2,5 milliards FCFA destinée à l’acquisition de casques.
A noter que les trois ex-ministres de Macky Sall sont tous impliqués dans les irrégularités relevées par la Cour des comptes et la Division des investigations criminelles (DIC) lors de leurs travaux. Les auditions des personnes jugées actuellement dans cette vaste affaire ont été possibles après la lavée de leur immunité parlementaire votée par l’Assemblée nationale à une large majorité.
C’est d’ailleurs ce processus qui a permis à la Haute Cour de justice, seule juridiction habilitée à juger les membres du gouvernement pour des faits commis dans l’exercice de leurs fonctions, de prendre le dossier.
JMNB/FSS/EN/AGP
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