LIBREVILLE, 10 mars 2025 (AGP) – Le président de la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illite (CNLCEI), Nestor Mbou, a procédé lundi 10 mars à Libreville à l’ouverture des travaux de l’atelier national d’évaluation des risques de flux financiers illicites, avec pour objectif de réduire l’impact négatif de ce phénomène sur l’économie, a-t-on constaté.
En ouvrant les travaux en présence du représentant de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, Douglas Kigabo Bitonda, Nestor Mbou, qui ambitionne de mettre en place une plateforme institutionnelle à même de lutter contre les activités liées aux flux financiers illicites (FFI), et leurs conséquences dévastatrices dans le processus de développement du Gabon, a invité les experts à trouver des solutions à même de consolider le cadre législatif et réglementaire national.
« Il est dans l’intérêt de chaque gouvernement de lutter contre ces processus, cela aide à construire des politiques sociales qui peuvent éviter des implosions. À cet égard, je vous invite à dresser, sans complaisance, des rapports de haute facture à l’issue des différentes études que vous allez mener. Nous sommes en droit d’espérer de cet atelier des décisions et des recommandations qui permettront à notre pays d’améliorer significativement notre dispositif de lutte contre ces fléaux », a déclaré Nestor Mbou.
Pour sa part, Douglas Kigabo Bitonda s’est appesanti sur le contexte économique difficile que rencontrent les pays africains pour financer leurs projets de développement. L’impact des crises et des catastrophes naturelles sur les économies africaines, dont la Covid-19 et les catastrophes climatiques, la réduction depuis plus d’une décennie déjà, des aides multiformes des pays développés vers l’Afrique, ont également été au cœur du discours du diplomate onusien qui a insisté sur la nécessité aujourd’hui pour que les pays africains « regardent en interne pour mobiliser les ressources qu’il faut pour financer son développement ».
Sensible aux efforts du Gabon en la matière, le diplomate a encouragé les autorités de Libreville à maintenir son combat. « Je fais ici mention des efforts, et de l’engagement de la CNLCEI. Ce qui a d’ailleurs conduit à sélectionner le Gabon, pour la suite du projet pilote de l’application du cadre méthodologique des ODD », a-t-il dit.
Durant deux jours, les experts vont se pencher sur les approches théoriques et méthodiques liées au sujet d’étude.
COB/FSS/EN/AGP
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