Libreville, le 16 février 2024 (AGP) – Le Gabon pourrait enregistrer une croissance de 3% sur l’année 2024-2025 et une inflation inférieure au plafond régional de 3%, ont annoncé les services du Fonds monétaire international (FMI) dans un communiqué rendu public le 15 février écoulé.
Selon le FMI, les réformes entamées par les autorités visant à améliorer la gestion des finances publiques seront essentielles pour renforcer la situation budgétaire. Il s’agit notamment, de la centralisation de toutes les ressources et de tous les paiements dans le Compte unique du Trésor public, la gestion prudente de la liquidité, la mise en place d’un cadre réglementaire pour la gouvernance et le contrôle des entreprises publiques.
Une meilleure gestion des processus d’investissement public figure aussi parmi les réformes qui devraient produire des effets importants. Certaines d’entre elles ont déjà été lancées, indique le communiqué.
Les réformes en matière de transparence et de gouvernance devraient se poursuivre, car, essentielles pour relever les défis économiques. Ces efforts devraient inclure, entre autres, un inventaire de tous les flux, actifs et passifs (directs et contingents) de l’Etat, un reporting exhaustif de la situation des finances de l’Etat et des entreprises publiques, la publication, selon les dispositions légales en vigueur, des rapports réalisés par l’auditeur externe du gouvernement et, surtout, la publication des contrats pétroliers et miniers, souligne la même source.
Un accent devra également être mis sur la correction des déséquilibres budgétaires afin de ramener les déficits à des niveaux finançables et freiner l’augmentation de la dette, estime le FMI.
La représentante des services du FMI, Aliona Cebotari propose aux autorités de la Transition, d’accélérer la diversification économique nécessaire à la croissance du revenu par habitant.
«Les autorités sont conscientes que les efforts à faire devraient se concentrer sur l’élimination des principales contraintes pesant sur l’environnement des affaires en donnant la priorité aux dépenses d’infrastructures, en renforçant la gouvernance, en garantissant la prévisibilité de l’environnement fiscal et en payant les arriérés de l’État », a-t-elle indiqué.
Le gouvernement a hérité d’une situation budgétaire difficile. En 2022 et 2023, les dépenses liées aux élections ont creusé le déficit non pétrolier qui est passé à deux chiffres en pourcentage du PIB hors pétrole, et a été financé en partie par une accumulation substantielle d’arriérés, a rappelé l’institution financière onusienne.
Les Experts du FMI ont souligné la nécessité d’améliorer les conditions de vie de la population et de stimuler la croissance. Laquelle exigera une priorisation des besoins en matière de dépenses et une relance des efforts de mobilisation des recettes, compte tenu des fortes contraintes budgétaires.
Il faut pour cela, que le gouvernement s’attaque aux exonérations, en intégrant les ressources sous-utilisées dans l’ensemble du secteur public, a conclu le communiqué.
RNA/FA/HUN
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