Libreville, 1er mai 2023 (AGP) – A l’instar des travailleurs du monde entier, les membres affiliés à la Confédération syndicale gabonaise (COSYGA) ont célébré, ce lundi 1er mai 2023, la fête internationale du Travail, à Libreville, sous le thème : « Le dialogue social permanent : une garantie pour un travail décent et une stabilité économique « .
Tenue dans une ambiance bon enfant, cette célébration avait pour cadre le siège de la mère des centrales syndicales, la Cosyga, située au 3ème arrondissement de Libreville. Les travailleurs de différentes administrations affiliés, tout comme les agents à la retraite, ont répondu en masse à l’appel de la Cosyga qui n’a pas lésiné sur les moyens pour faire de cette journée une réussite. Un grand moment de retrouvailles !
Cette journée a été mise à profit par les travailleurs pour rappeler que « l’entreprise par définition est le lieu où les travailleurs mettent en commun leur savoir, leurs qualifications, et leurs forces de travail pour concourir à la réalisation d’une production matérielle ou d’un service. C’est aussi le lieu où naissent et développent les aspirations et les revendications des travailleurs. Et pour son développement, il faut la consolidation de toutes les valeurs que nous avons en partage », a fait savoir le secrétaire confédéral, chargé de la syndicalisation, Denis Ondo Nze.
Ce rassemblement unitaire est le signe que les syndicats voudraient bâtir, pour mieux porter leurs revendications. Ils exigent surtout des autorités le dialogue et le respect des dispositions réglementaires nationales et internationales.
Ainsi, dans son manifeste, Paul Moussavou Mombo, secrétaire général adjoint 1, à la Cosyga, a fait état des doléances des travailleurs. « Tenaillées par des conditions de vie devenues intenables, asphyxiantes pour les travailleurs, la Cosyga demande au gouvernement : de favoriser la prise en main de l’économie par les nationaux en annulant la parafiscalité, véritable étau pour tout gabonais qui tente d’entreprendre une quelconque activité commerciale pour se sortir du chômage ; encourager les entreprises de grandes distributions à encadrer, à accepter la production locale issue de notre environnement et de notre culture afin de contribuer à la lutte contre la vie chère. Aussi, amener les entreprises à soutenir la formation professionnelle et continue en réservant des places aux gabonais d’abord, afin de rendre leurs compétences plus opérationnelles et leurs donner les capacités professionnelles pour entreprendre », a-t-il mentionné.
Pour le secrétaire général, Philippe Djoula, le thème est clair. « Que tous les partenaires, c’est-à-dire, le gouvernement, les employeurs et les salariés de manière tripartite s’asseoir sur une même table pour donner naissance à un « Conseil national du dialogue social », qui permettra à ce que nous parlions de la productivité, réduire au maximum les mouvements d’humeurs, les grèves et certainement embrayer sur l’ouverture des négociations sur les conventions collectives qui sont obsolètes depuis 1982 pour certains, et d’autres 1985. Et pour avoir un dialogue social permanent, un dialogue social qui nous permettrait tous de parler le même langage. Si tant il est vrai que l’emploi et le travail ont une place de choix, de revenir à l’ancien temps, mettre en place un département ministériel chargé de l’Emploi et du travail », a-t-il déclaré.
Cette journée de réjouissance pour les travailleurs de la Cosyga a permis à chacun de se restaurer et de passer un moment loin du travail.
CBO/FSS
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