LIBREVILLE, 28 Février 2023 (AGP) – La Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) a déploré la dissolution, jeudi dernier, de l’Association ‘’Rassemblement Actions Jeunesse (RAJ), dans un communiqué parvenu à la rédaction de l’AGP.
(…) ‘’La Commission a appris avec regret la dissolution en date du 23 février 2023, par les autorités judiciaires algériennes, de l’Association dénommée Rassemblement Actions Jeunesse RAJ créée depuis 1992’’, mentionne le communiqué, précisant qu’il est reproché au RAJ d’avoir agi en contradiction avec la loi sur les associations, elle-même contestée par plusieurs Organisations de la Société Civile algérienne.
Pour la Commission, la décision de la dissolution du RAJ, pour judiciaire qu’elle soit, n’est pas moins contradictoire avec les obligations découlant des articles 10 et 11 sur la liberté d’association et de réunion protégées par la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (la Charte Africaine) ; ainsi qu’avec d’autres instruments internationaux et régionaux relatifs aux droits de l’homme auxquels l’Algérie est partie.
Une telle mesure, estime la Commission, est également contraire aux Lignes Directrices sur la liberté d’association et de réunion en Afrique.
‘’Cette décision inadmissible constitue un acte d’intimidation et de tentative de réduction au silence des défenseurs des droits de l’homme et contribue sans conteste à la réduction de l’espace civique dans ce pays’’, soutient la Commission, invitant les autorités algériennes à examiner souverainement les voies et moyens de son annulation.
La Commission se dit profondément préoccupée par la détérioration de la situation des défenseurs des droits de l’homme en Afrique du Nord, particulièrement en Algérie.
AK/AGP
Commentaires