LIBREVILLE, 15 novembre (AGP)-La cour Constitutionnelle a décidé ce mardi de l’annulation de l’élection législative partielle dans le premier siège de l’Ogoulou à Mimongo, dans la province de la Ngounié, élection tenue le 15 octobre dernier.
L’annulation de cette élection partielle relève du fait que la Cour a jugé recevable dans le fond les recours en annulation introduits par plusieurs candidats contre le porte-étendard du Parti démocratique gabonais (PDG), Charles Sadie, déclaré vainqueur dans un premier temps. En effet, il ressort que la défense du candidat du PDG ne s’est limitée qu’à la forme et n’a pas attaqué le fond.
Après l’annonce des résultats par le Centre gabonais des élections (CGE), qui donnaient la victoire au candidat investi par le PDG avec 55,50% , le président du PSD disait ne pas exclure l’éventualité de déposer devant la Haute juridiction, un recours en annulation de l’élection au premier siège du département de l’Ogoulou à Mimongo, lors d’une conférence de presse animée le 28 octobre dernier. Chose qu’il a finalement faite.
« L’inaccessibilité, pour mauvais état du réseau routier de certaines localités dans le département de l’Ogoulou, notamment dans le Haut-Bikobi, n’ayant pas permis au bureau local du CGE de s’y rendre pour s’imprégner du déroulement du scrutin, l’usage d’un véhicule administratif par un cadre du PDG pendant la campagne aux côtés du candidat du parti au pouvoir, et le transport des urnes par un véhicule conduit par le suppléant du candidat du PDG en direction du Haut-Bikobi, » ont été entre autres, des éléments qui ont amené le PSD à saisir la Cour constitutionnelle.
Outre le PSD, Senturel Ngoma Madoungou et l’indépendant Alain Bruno Bissélo avaient également déposé un recours en annulation
Interrogé par l’AGP sur l’annulation de cette élection, le candidat du PDG, Charles Sadie, a déploré la stratégie de défense de ses avocats. « Les avocats qui étaient tenus de nous défendre n’ont rien fourni dans le fond dans leur plaidoyer. Nous avons écrit le recours sur la forme, sur la base de l’ancienne loi, oubliant que celle-ci a été modifiée, donnant lieu à une nouvelle loi. Cette nouvelle loi en vigueur dit que la défense doit écrire le recours à la place du requérant. Nous avons donc été jugés sur la base de la forme pendant que nos adversaires nous ont attaqué dans le fond », a-t-il déclaré.
SN/VEM/FE
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