LIBREVILLE, 15 novembre (AGP)-Le sommet du G20 sous la gouvernance de l’Indonésie, pays-hôte, se tient les 15 et 16 novembre à Bali. Les vingt premières puissances économiques mondiales ont de nombreux sujets à aborder, allant des tensions internationales à la guerre en Ukraine, qui pourrait mettre à mal l’entente espérée. Le président russe a fait savoir quelques jours avant le début du sommet qu’il ne se rendrait pas à Bali. Il y est représenté par son chef de la diplomatie, Sergei Lavrov.
Les dirigeants du G20 et leurs partenaires sont réunis ce 15 novembre pour un sommet au chevet d’une économie mondiale en crise, à Bali, en Indonésie, qui préside cette année le G20. Bien que la guerre en Ukraine ne soit pas officiellement à l’agenda de ce sommet, elle sera certainement au cœur des débats.
Absent à cette rencontre des 20 premières puissances économiques, le président russe y est représenté par son chef de la diplomatie Sergei Lavrov. Bien que partiellement responsable des crises qui secouent actuellement l’économie mondiale, la Russie peut compter sur des soutiens au G20. La Chine, par exemple, qui jusqu’à présent n’a toujours pas condamné l’invasion de l’Ukraine. Ou encore l’Inde qui continue de commercer avec Moscou, malgré les sanctions occidentales.
Un autre soutien de poids de la Russie, l’Arabie saoudite qui s’est notamment ralliée aux positions de Moscou au sein de l’OPEP+ à l’origine de la flambée des cours du pétrole et de la crise énergétique qui en découle.
Au cœur des travaux du G20 figurent de nombreux axes prioritaires comme la santé, la transition énergétique, la crise alimentaire qui secoue les pays du sud. Autant de sujets qui se sont invités dans les discussions, provoquant de profonds désaccords lors des rencontres en amont du G20.
Le G20 est avant tout un forum de coopération économique qui regroupe les pays riches et les grandes économies émergentes, soit deux tiers de la population mondiale. Des pays qui pèsent à eux seuls 80% de la richesse produite dans le monde et représentent 75% du commerce international.
Le G20 n’a pas vocation à gérer les questions de paix et de sécurité (c’est le rôle d’une organisation comme l’ONU), mais plutôt à répondre aux crises économiques, or cette année, elles sont la conséquence directe de la guerre en Ukraine.
La situation est d’autant plus complexe que la Russie, membre du G20, est l’agresseur. La Russie est donc largement responsable de l’état dans lequel se trouve l’économie mondiale au chevet de laquelle le G20 se réunit ces 15 et 16 novembre.
La première des préoccupations du G20 de Bali , c’est l’insécurité alimentaire qui frappe durement les pays du Sud, plus vulnérables aux problèmes d’approvisionnement en céréales. Rappelons que la Russie et l’Ukraine comptent parmi les premiers producteurs au monde d’orge, de maïs et de tournesol pour ne prendre que quelques exemples, et la guerre déclenchée le 24 février dernier par Vladimir Poutine a complétement déstabilisé ces marchés, renchérissant considérablement les cours de ces matières premières agricoles. Ce qui a alimenté une inflation qui n’épargne désormais aucun pays.
VEM/FE (Source: RFI)
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