Libreville, 21 oct (AGP)-Sept membres d’une même famille ont été tuées et ensevelies, lors d’un éboulement après une forte pluie à Libreville, dans la nuit de jeudi à vendredi, a constaté un journaliste de l’AGP.
Les victimes sont quatre adultes, et trois enfants âgés entre 6 et 10 ans, qui dormaient lorsque la boue est venue les ensevelir, dans leur maison du PK 8, au quartier dit Derrière le Marché-banane, dans la périphérie-est de Libreville.
Le drame s’est produit à 5 heures du matin, alors qu’une forte pluie s’est abattue sur la capitale gabonaise. Parmi les adultes, on compte Geneviève N’nang Assoumou, la quarantaine révolue, qui est partie d’Oyem (nord), pour assister au deuil de son neveu, Séraphine Assoumou Tsame, âgée de 50 ans, qui était la propriétaire de la maison ensevelie. Dans la chambre d’à côté se trouvaient Majolie Ondo N’nang, et les nommés Zang Zué Syndi âgée de 5 ans, Marley Beyeme Zué, 6 ans, Florida Ndong Mekui, 10 ans. « Ce qui provoque tout cela c’est la précarité. On est obligé de construire sur des terrains à risque. Vraiment nous interpellons les populations sur cette question », a regretté un membre de la famille en larmes.
Cinq de ces 7 victimes réparties dans deux pièces voisines de la maison ont été retirées de la boue par les habitants vers 8 heures, quelques 3 heures après le sinistre. Dès l’annonce de la triste nouvelle, de nombreux habitants armés de pelles et pioches se sont mobilisés pour extraire les corps sans vie. Au moment où nous nous trouvions sur place, deux corps y étaient toujours sous la boue alors que plusieurs volontaires étaient à pied d’œuvre pour retrouver les corps. Les représentants de la Croix rouge et la police sont aussi sur place où la consternation est totale.
A Libreville, les éboulements sont de temps en temps enregistrés en saison de pluies. En 2021, au PK 9, un couple avait péri dans les mêmes circonstances de même qu’à Malaba au Pk 11, derrière le quartier Melen où un gendarme retraité avait tué par une autre coulée de boue.
Depuis les années 1970, l’occupation spatiale à Libreville en général, se fait sur des initiatives individuelles. Malgré les textes législatifs et réglementaires qui régissent le foncier et l’urbanisme au Gabon, la pratique ne s’est pas arrêtée, créant une urbanisation spontanée et galopante marquée par l’occupation des zones non aedificandi (non constructibles), comme les bas-fonds, les lits de rivières, les pieds et pans des collines et montagnes.
WAN/CBO/LPM-AGP
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