Par 
Libreville, 13 oct. 2022 (AGP) – Le ministre de la Justice, Erlyne Antonela Ndembet Damas a clôturé ce jeudi les travaux de l’atelier de formation des personnels de la première maison d’accueil pour femmes victimes de violences, qui ouvrira ses portes à Libreville en novembre prochain.
Ces personnels sont composés des membres des ONG, de magistrats, psychologues, officiers de police judiciaire (OPJ) et médecins, entre autres.
Débutée le 10 octobre dernier dans l’enceinte du ministère de la Justice, cette formation des formateurs multisectoriel s’est achevé ce 13 octobre, par une cérémonie, en présence de Erlyne Antonela Ndembet-Damas, ministre de la justice, Garde des sceaux, chargé des droits de l’Homme et de l’égalité des genres.
Une vue d’ensemble de l’atelier de formation.
Cette formation constitue la réponse du Gouvernement, à travers son programme Gabon-égalité, à la lutte contre les violences faites aux femmes, et aux enfants. Elle a permis à l’ensemble des participants de cerner davantage les mécanismes qui jouent un rôle majeur dans les violences conjugales, en plus de leur impact sur les individus et les familles. Ils ont aussi appris à traiter et accompagner les victimes.
Lors des ateliers, la formatrice, Josiana Coruzzi, venue de la Belgique, est revenu sur certains stéréotypes et préjugés très souvent mis en avant dans l’opinion, au sujet de la violence conjugale. Notamment l’idée selon laquelle les violences conjugales sont des disputes, ce qui n’est pas le cas, selon elle.
« Il n’en est absolument rien, les disputes c’est dans tous les couples. La violence conjugale, ce n’est pas dans tous les couples. La violence conjugale est reconnue pour être un processus de domination sur le contrôle d’autrui, elle est utilisée pour garder le contrôle sur l’autre et prendre le pouvoir », a-t-elle déclaré.
Erlyne Antonela Ndembet-Damas a salué les efforts et le partage d’expérience de la formatrice, mais également l’implication des participants qui ont été appelés à mettre leurs expertises au service de la gestion de la première maison d’accueil pour les femmes victimes des violences. L’inauguration de ce cadre situé à Nzeng-Ayong, dans le 6ème arrondissement de Libreville, est prévue en novembre prochain, .
«Je voudrais donc remercier tous les participants à cet atelier, je me réjouis de cette initiative, car on se donne beaucoup pour que cette politique publique puisse aboutir. C’est pourquoi je vous demande beaucoup de persévérance et de patience, de faire ce travail avec le cœur. Voir la souffrance tous les jours n’est pas toujours facile», a dit la ministre de la Justice.
Selon Gabon Egalité, les femmes gabonaises sont confrontées à plusieurs formes de violence avec une forte prévalence des violences sexuelles et économiques. Ainsi, les femmes représentent 90% des victimes de violences sexuelles et 83% des victimes de violences économiques.
DM/CBO/LPM-AGP
Commentaires