LIBREVILLE, 6 octobre (AGP) -Au Tchad, le dialogue national inclusif s’est achevé sur fond de crise hier mercredi. Après l’adoption de l’agenda de la transition, le président du présidium a annoncé unilatéralement la fin des travaux et convoqué pour samedi la cérémonie de clôture, prenant à défaut les participants stupéfaits.
Pendant que les participants attendaient une plénière pour l’adoption du rapport général du dialogue national inclusif et souverain, Gali Ngoté Gata, président du présidium, sans concertation avec personne, annonce la fin des travaux du dialogue mercredi et programme pour samedi la cérémonie de clôture.
Cette fin du dialogue qui masque un passage en force témoigne un profond malaise parmi les participants à ce forum, qui espéraient une refondation du Tchad, mais se retrouvent dans un monologue programmé, entraînant chaque jour des démissions en cascades.
Dans la même logique, près d’une cinquantaine de partis politiques et associations qui ne se sont pas retrouvés dans l’esprit des conclusions des travaux ont marqué leur désapprobation dans une lettre adressée à Gali Ngoté Gata, indiquant ne pas se reconnaître dans lesdites conclusions, si le poste de vice-président, par exemple, ne figure pas dans le projet de Constitution.
Pour sa part, le président de la Commission nationale des droits de l’homme, Mahamat Nour Ibedou, cité par RFI, ajoute que les conclusions du dialogue accordent trop de pouvoirs au président de la transition Mahamat Idriss Deby Itno. « Il n’a quasiment pas de contre-pouvoir /, et c’est dire qu’avec ces conclusions, nous nous sommes battus pour rien », a-t-il regretté .
AL/VEM/FE (RFI)
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