Économie

Lutte contre la vie chère : Des efforts perpétuels au bénéfice des populations

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M. Luther Steeven ABOUNA YANGUI Directeur Général de la Concurrence et de la Consommation

LIBREVILLE, 22 septembre(AGP)-Plusieurs efforts dans la lutte contre la vie chère en vue soulager les populations ont été consentis par les pouvoirs publics, selon des informations recueillies jeudi 22 septembre à la Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC).

Conformément à la volonté exprimée de manière incessante par le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba de lutter efficacement contre la vie chère au Gabon, plusieurs efforts sont consentis par le gouvernement via le ministère de l’Economie.
Les autorités compétentes ont par exemple consenti à plusieurs efforts pour empêcher aux populations d’être noyées par la flambée des prix. Des mesures ont été prises, partant l’instauration d’une mercuriale avec le blocage des prix de 48 produits alimentaires importés, jusqu’à la mise en place du dispositif qui a généré des importateurs agissant quelque fois dans l’informel, en passant par la signature de plusieurs arrêtés et protocoles d’accord.

S’agissant de la détermination des produits qui est le fruit d’une concertation entre l’administration et les importateurs, le ministère de l’Économie rappelle qu’elle a toujours été caractérisée par l’élaboration par la DGCC de la liste des produits, en tenant compte de la disponibilité sur le marché, de l’apport nutritionnel, des prix et de la cible des consommateurs concernés (produits pour les nantis ou pour les économiquement faibles).

C’est donc sur la base de cette liste initiale que les opérateurs économiques sont invités à déposer à cette structure, leurs propositions de prix, lesquelles seront étayées par les structures des prix correspondantes. A la suite de ces travaux, la liste des produits retenus est validée par les parties prenantes réunies en assemblée générale et enfin publiée en annexe de l’arrêté pris à cet effet.

Il faudrait rajouter une partie sur le blocage des prix. Cette liste qui sera effective à compter du 1er octobre a permis de bloquer les prix des denrées, donc d’éviter leur hausse. Sans la mise en place de ce cadre de concertation entre le gouvernent et les opérateurs, l’on assisterait à une hausse de ces prix.

Pour ce qui est de la mesure relative aux arrêtés et aux protocoles d’accords, des textes ont été pris pour bloquer les prix de plusieurs produits. En effet, pour lutter contre la vie chère, le ministre de l’Économie a pris une série d’arrêtés depuis 2012, variant fondamentalement les uns des autres par le nombre de produits figurant sur les différentes listes annexes.

On notera à cet effet : 68 produits (arrêté n° 168 de 2012) ; 167 produits (arrêté n° 241 de 2013) ; 167 produits (arrêté n° 0020 de 2017) ; 58 produits (arrêté n° 41 de 2019) ; 58 produits (arrêté n° 600 de 2020). Outre ces différents arrêtés, le dispositif est complété par des protocoles d’accords signés de toutes les parties et qui reprennent les points essentiels des arrêtés. Outre la consécration du principe du blocage des prix et de la liberté surveillée, on y trouve aussi l’agencement des marges. En effet, inspirés du protocole d’accord, les arrêtés fixent une marge globale de 24, 5 %, repartie entre les grossistes ou importateurs (7, 5 %) ; demi-grossistes (5%) ; détaillants (12%).

Concernant l’Agrément importateur vie chère, il ressort que la mise en place du dispositif a généré des importateurs agissant quelque fois dans l’informel. De plus, certains produits alimentaires importés étaient réexportés vers les pays de la sous-région. L’Agrément importateur vie chère vise donc à corriger ces problèmes. Géré par la Direction Générale du commerce, il permet de trier les importateurs le plus crédibles.

A côté de ce dispositif, il y a la surveillance du marché. En effet, le dispositif de la lutte contre la vie chère repose essentiellement sur le blocage des prix pendant une période déterminée (généralement 6 mois). Et pour permettre le respect des prix des produits fixés par voie réglementaire, la DGCC procède à la surveillance du marché. Ce mécanisme consiste essentiellement à déployer les équipes de contrôleurs des prix sur le terrain, afin d’en assurer le respect des prix. Cette opération de contrôle amène à infliger des amendes aux commerçants indélicats, lesquels sont reversées au Trésor public.

Depuis 2012, les prix ont été emménagés pour satisfaire le maximum des consommateurs possibles mais pour certains, cette importante mesure gouvernementale est incomplète. Car, l’un des reproches qui est fait est que le dispositif ne repose que sur des produits alimentaires importés. Pour ces derniers, une telle mesure ne contribue pas à soutenir la production locale.

De plus, disent-ils, cette initiative restreint la vie chère aux aliments, alors que ce phénomène concerne d’autres domaines (matériaux de construction, loyers, électricité, eau, téléphone, vestimentaire, etc.). Enfin, le système de défiscalisation qui repose sur le non-paiement des frais de douanes et de TVA par les importateurs génère une dépense énorme perte supportée par l’Etat. Un risque dans le contexte actuel de crise liée à la pandémie de la Covid-19.

D’où nombreux pensent à la nécessité de réorienter la lutte contre la vie chère, en faisant par exemple en sorte que le mécanisme de compensation financière soit remplacé par les accords de modération des prix que signeront les opérateurs économiques concernés dans les différents secteurs économiques concernés.

SN/VEM/FE-AGP

Valerie EZEME MBO

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