Flambée des prix des boissons : les populations de Koulamoutou sont désemparées

KOULAMOUTOU, 18 septembre (AGP)- Pour la énième fois, la flambée des prix fait couler beaucoup d’encre et de salive au sein de la population de Koulamoutou, chef de lieu de la province de l’Ogooué-Lolo (sud-est). Où, depuis 6 mois environ, les prix des boissons ont doublés, voire triplés.

S’approvisionner en produits de la Société des Brasseries du Gabon (Sobraga) dans Koulamoutou, devient un ‘’chemin de croix’’, une situation due à la flambée des prix dénoncée par les populations de cette localité.

La Régab est passée de 500 f cfa à 600 f cfa. La boisson ‘’dopel’’est passée de 500 f cfa, à 600 f cfa également, voir 700 fcfa au pire des cas. La formule ‘’trois 33 à 1000 f cfa’’ n’existe plus.

De Koulamoutou à Iboudji, Ndangui, Pana et au-delà, le constat est le même, la Régab est à 800 fcfa, voire 1000 fcfa chez les commerçants véreux, qui bravent les prix homologués.

Interpellés par cette situation, les tenanciers justifient cette hausse des prix par les difficultés de déploiement vers les dépôts, sachant que la seule brasserie qui existe dans la zone, est celle située à Franceville, dans la province du Haut-Ogooué (sud-est). L’Ogooué-Lolo n’étant pas pourvue d’une brasserie.

Selon un détaillant, ils n’ont pas le choix que d’augmenter les prix. ‘’Tout a augmenté, le transport, le carburant et les routes sont difficilement praticables à certains endroits. C’est compliqué pour nous de nous rapprocher des grossistes. Quel commerçant, naturellement veut réaliser des pertes au lieu des bénéfices ? Nous sommes tous surpris et impuissants face à la crise actuelle qui sévit partout’’, a-t-il fait savoir, tout en déclinant la responsabilité de la Sobraga et celle de certains dépôts de la place dont ‘’Wemassogha’’.

Bien que des réunions soient en cours afin de pallier cette situation, les populations de la ville de Koulamoutou et ses environs, souhaitent être impliquées dans ce processus. Elles appellent à cet effet, les autorités en charge de ces questions, notamment les services provinciaux de de la Direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC), les partenaires sociaux, les opérateurs économiques ainsi que les responsables de dépôts, à se retrouver autour d’une table pour un heureux aboutissement de cette situation désobligeante, lorsque l’on sait que les tenanciers des bars, les commerçants de proximités et autres, font dans la ‘’débrouillardise’’ pour joindre les deux bouts en ce temps de crise post-covid-19 et la guerre en Ukraine, qui n’est pas sans conséquences.

DM/CEM-AGP