LIBREVILLE 12 septembre (AGP) -Les deux pays ont franchi une nouvelle étape dans le bras de fer qui les oppose depuis le 10 juillet. Le président de la transition malienne, le colonel Assimi Goïta, a déclaré vendredi soir que les 46 militaires ivoiriens toujours détenus à Bamako ne seront pas libérés tant qu’Abidjan ne livre pas les personnalités politiques maliennes en exil en Côte d’ivoire.
La crise entre le Mali et la Côte d’Ivoire a pris une nouvelle tournure vendredi avec la condition exigée par le colonel Assimi Goïta pour la libération des 46 militaires ivoiriens toujours détenus à Bamako. Il a déclaré que ces derniers ne seront pas libérés tant qu’Abidjan n’aura pas livré les personnalités politiques maliennes en exil en Côte d’ivoire.
Parmi les personnalités visées par la junte, on compte notamment Karim Keïta, le fils de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta renversé par les colonels en 2020, et Tiéman Hubert Coulibaly, ministre de la Défense et des Affaires étrangères sous M. Keïta.
Abidjan n’a pas réagi officiellement à cette sortie, mais un haut responsable proche de la présidence ivoirienne et qui a requis l’anonymat a qualifié cette posture malienne de «prise d’otage», sur les ondes de Radio France Internationale (RFI).
En effet, plusieurs sources proches des discussions entre les deux pays affirment à RFI que le colonel Assimi Goïta avait récemment accepté de ne plus exiger l’extradition des politiques maliens présents en Côte d’ivoire, en échange de la libération des soldats ivoiriens détenus au Mali. Cette volte-face exalte l’orgueil national et focalise l’attention sur un dossier pour s’occuper plus tranquillement des autres, estiment certains observateurs.
AL/DT/VEM/FE (sources: RFI, TV5 monde)
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