Les habitants de la capitale économique du Gabon semblent résignés à l’idée de cohabiter avec les malades mentaux au quotidien. Une situation déplorable à plus d’un titre, et qui nécessite l’intervention des pouvoirs publics.
Ils sont de plus en plus nombreux, ces malades mentaux qui déambulent dans les rues et les artères de la commune de Port-Gentil, dans l’Ogooué-Maritime. Il n’est pas rare de les voir arpenter les marchés, les abords des grandes surfaces commerciales, ou encore les feux tricolores. Certains de ces » fous » ont même élu domicile dans des bâtiments abandonnés.
Ces personnes dépourvues de toutes leurs facultés psychiques occupent le plus souvent des lieux stratégiques, et ce, parfois en tenue d’Adam. Un spectacle désolant qui touche inévitablement les mœurs et la dignité humaine.
À la question de savoir à qui incombe le suivi et la prise en charge de ces malades quasiment livrés à leur triste sort, difficile de ne pas indexer les autorités compétentes, dont les départements de la santé et des affaires sociales. Ces malades mentaux errants, est-il besoin de rappeler, sont souvent auteurs d’actes incontrôlés et violents. Pour mémoire, il y’a quelques années, un incident malheureux était survenu au feu tricolore Léon Mba, au cours duquel une femme de nationalité française avait été violée par un déficient mental. Un acte qui aurait pu être évité si la capitale économique avait un hôpital psychiatrique, ou un service à même de prendre en charge ces malades d’un genre particulier.
À ce propos, l’édile de la commune, Gabriel Tchango, a déclaré dans un entretien avec les médias que les responsabilités sont partagées dans cette problématique. D’après ses explications, les malades mentaux appartiennent d’abord à des familles respectives. Lesquelles devraient, primordialement s’occuper de leurs parents malades. Cependant, pour ce qui est de leur prise en charge proprement dite, il n’existe aucune structure pouvant les accueillir à Port-Gentil. Même si le maire de la commune envisage de changer rapidement cette donne : « nous envisageons faire quelque chose dans ce sens, parce qu’il y a de cela plusieurs années, Port-Gentil avait ce genre de structure », a confié Gabriel Tchango.
Malheureusement à ce jour, ce bâtiment est dans un état de délabrement avancé. Au regard de cette situation, tout indique qu’il y a nécessité d’accélérer l’implantation de ce domaine médical dans la capitale économique.
LSN/PMA/CSM
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