ActualitéSociété & Culture

Clôture du 3e séminaire annuel des magistrats des juridictions pour enfants : place aux recommandations

0

L’une d’entre ces recommandations est de rendre effective l’autonomie administrative et financière de tous les mécanismes prévus dans le code de l’enfant. Ces recommandations ont été formulées à l’endroit du législateur, des magistrats et des services du ministère de la Justice, à l’issu des travaux de ce séminaire national de renforcement des capacités, ce jeudi 16 juin 2022, à Owendo.

La cérémonie de clôture du 3e séminaire annuel national des magistrats des juridictions pour enfants sur le thème : « L’entraide judiciaire en matière de lutte contre la traite des enfants au Gabon », a été présidée cet après-midi par le secrétaire général du ministère de la Justice, François Mangari, représentant le ministre empêché, Erlyne Antonella Ndembet-Damas.

Ces assises qui ont réuni du 14 au 16 juin 2022, les magistrats des juridictions pour la protection des enfants se sont soldées par quatre recommandations. Notamment, rendre effective l’autonomie administrative et financière de tous les mécanismes prévus dans le code de l’enfant ; généraliser la formation des magistrats et de tous les acteurs de la chaîne de la protection de l’enfant. Les participants ont recommandé également l’harmonisation des pièces à fournir et des frais de procédure en matière de jugement supplétif et la révision de la loi attribuant la compétence exclusive à la formation spécialisée du tribunal correctionnel et de la Cour d’Appel judiciaire de Libreville en matière de traite d’être humain notamment.

Il s’agira dans ces conditions, soit, de généraliser la connaissance de ces procédures par l’ensemble des juridictions du pays, soit de laisser la gestion de la phase préparatoire aux acteurs du lieu de commission de l’infraction, le jugement restant à relever des seules juridictions de jugement spécialisées de Libreville.

En déclarant clos les travaux de ce séminaire, le secrétaire général François Mangari a remercié le partenaire du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) pour son appui financier et technique constant dans le cadre du renforcement des capacités des personnels judiciaires, de la Sécurité pénitentiaire et de la société civile.

Ses remerciements ont été également à l’endroit des intervenants qui, « trois jours durant, ont permis aux participants de revisiter l’ensemble des instruments juridiques nationaux et internationaux relatifs à la lutte contre la traite des enfants, notamment en matière d’entraide judiciaire« , s’est exprimé François Mangari au sortir de ce séminaire fort enrichissant. Non sans exhorter les participants à organiser des séances de restitution à l’endroit des collègues de leurs juridictions respectives. Il a dit compter sur chacun d’eux, pour la mise en pratique des différents enseignements reçus au cours de ce séminaire.

Les participants se sont réjouis de cette formation intellectuelle par la qualité des échanges. Le procureur de la République adjoint en charge des enfants près du tribunal de première instance de Koula-Moutou, Herbin Ebozo’o Nkoulou, a souligné que ce séminaire a été d’un apport très favorable. « C’est vrai que ce sont des textes que nous connaissons depuis, mais difficile d’appliquer certaines dispositions. Donc il a fallu l’apport des experts pour nous expliquer au détail les différentes méthodes, les différentes techniques d’interprétation pour pouvoir éradiquer le phénomène de la traite et du trafic de l’enfant. Surtout lorsque nous savons que par rapport à notre pays qui reçoit toujours les enfants qui reviennent du Bénin ou du Togo, il fallait attirer notre attention sur certains faits », a-t-il fait savoir.

Le magistrat pour enfant a toutefois indiqué qu’il revient à leur tour, de restituer ces connaissances, non seulement à leurs différents collègues, mais aussi à mettre cela en pratique. Souhaitant également que de telles initiatives puissent se répéter une fois dans l’année. Au terme de cette rencontre, les séminaristes ont reçu leurs attestations de participation.

Chancelle BIKET ONANGA

29èmes assemblées annuelles d’Afreximbank : la jeunesse du continent au cœur du commerce intra-africain

Article précédent

Mali : un nouveau groupe russe Wagner s’installe dans une ancienne base militaire française

Article suivant

Commentaires

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Plus dans Actualité