C’est l’un des souhaits émis dans le plaidoyer pour la réalisation du droit à l’éducation et l’élimination des discriminations des personnes vivant avec un handicap, lors de la commémoration de la Journée nationale des droits de l’Homme tenue ce vendredi 3 juin 2022 à Owendo, dans un hôtel de la place.
Il est particulièrement important de garantir l’égalité des chances pour les personnes vivant avec un handicap qui ont été si durement touchées par la discrimination, l’exclusion sociale et bien d’autres abus. Ces dernières sont victimes de discrimination et se heurtent à des obstacles qui limitent leur participation à la société dans des conditions d’égalité avec les autres.
Face à cela, le Dr Stéphanie Ntsame Ngoua, intervenant en lieu et place du président de la Fédération Nationale des Associations des et pour personnes handicapées du Gabon (FNAPHG), a dressé un plaidoyer, à l’occasion de la Journée nationale des droits de l’Homme, célébrée ce vendredi 3 juin 2022. Elle a déploré qu’il n’y ait aucune structure prévue pour les former. Alors que, rappelle-t-elle, « nous sommes totalement capables d’effectuer une formation si on nous en donne les moyens« .
S’appuyant sur les lois gabonaises sur la protection sociale des personnes vivant avec un handicap, Dr Ntsame Ngoua a exprimé les besoins au gouvernement et organismes internationaux de défense des droits de l’Homme, afin de pallier à cette injustice.
Dans le plaidoyer, la FNAPHG a sollicité la création d’une structure d’accueil pour la formation des enfants déficients visuels : « il serait aussi possible, pour la poursuite des études secondaires, de mettre en place l’éducation inclusive, de la maternelle au secondaire et du secondaire à l’université » a estimé Mme Ntsame Ngoua.
Sur le volet insertion et réinsertion, elle et les siens déplorent que les anciens élèves déficients visuels d’Horizon Nouveau ayant obtenu des formations diplômantes ne soient pas insérés dans le milieu professionnel. Concernant la réinsertion, elle a émis l’idée d’une formation en braille au bénéfice des personnes qui ont perdu la vue en exercice professionnel, afin de les aider à reprendre une activité en entreprise, plutôt que les licencier comme cela est souvent le cas.
La Fédération souhaite aussi l’intégration spéciale tout les 2 ans à la Fonction publique de 250 personnes vivant avec un handicap : « les enfants déficients intellectuels sont depuis 2015 dans leurs domiciles. Or le fruit de la coopération entre le Gabon et le Maroc a permis la construction de 2 écoles, Ndossi et Akomga, dans la commune d’Akanda. Il est grand temps que ces écoles puissent voir le jour« , a déclaré Stéphanie Ntsame Ngoua. Avant de rappeler, pour le déplorer, que les enfants déficients auditifs de l’ENEDA ne bénéficient d’une formation que jusqu’en classe de CM2, après quoi ils sont abandonnés à eux-mêmes et à leur sort.
« Les enfants handicapés physiques ne pouvant suivre leur scolarité dans les établissements publics faute d’accessibilité, notamment d’une rampe, de toilettes adéquates (…) La construction des passerelles au niveau des établissements scolaires est salutaire, néanmoins, nous constatons qu’elles ne donnent pas accès aux enfants à mobilité réduite. Nous voudrions que cet état des choses aussi soit corrigé« , a-t-elle conclu.
Les membres du gouvernement présents ont dit prendre note et entendent transmettre fidèlement ces besoins au chef de l’État Ali Bongo Ondimba, aux fins de la parfaite réalisation des droits des personnes vivant avec un handicap dans notre pays, y compris par l’éducation inclusive.
Chancelle BIKET ONANGA
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