Chers compatriotes,
Aujourd’hui 30 mai, notre pays célèbre la Journée Nationale des Droits de l’homme. Instituée le 15 janvier 2007 par le Gouvernement, la journée nationale des droits de l’homme nous offre, chaque année, l’occasion d’évaluer les progrès réalisés en matière de Droits de l’homme, tant au niveau national que sur le plan international.
Cette évaluation nous permet, d’abord, de prendre la mesure réelle du travail déjà accompli en vue de rendre effectifs les droits fondamentaux reconnus à toute personne et à tout groupe humain, notamment en ce qui concerne l’obligation qui impose que chacun soit traité de manière équitable, avec dignité et respect.
Les lois portant élimination des violences faites aux femmes et celles modifiant le code civil et le code pénal de septembre 2021 nous permettent de mieux protéger les femmes et de réduire les discriminations à leur égard.
Cette évaluation nous permet, ensuite, de porter un regard sans complaisance sur les insuffisances de notre système de garantie et de protection des droits de l’homme, afin d’y apporter les corrections nécessaires et d’insuffler une dynamique plus volontaire en faveur d’une garantie et d’une protection plus efficaces.
Pour cette année 2022, les plus hautes autorités de l’Etat, en tête desquelles, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, Président de la République, Chef de l’Etat, entendent réaffirmer leur détermination à œuvrer encore davantage pour le soutien et l’inclusion des personnes vulnérables, ainsi que pour la promotion de l’égalité de tous les citoyens, sans aucune distinction pouvant les rabaisser, les dévaloriser ou les desservir. C’est pourquoi, le thème retenu pour cette édition est : « Pour des lois accessibles à tous ».
Mesdames et Messieurs,
Le choix de cette thématique répond à la volonté de notre pays de respecter l’ensemble de ses engagements en matière de droits de l’homme, particulièrement ceux contenus dans les dispositions des articles 2 et 21 de la Convention relative aux droits des personnes handicapées ratifiée par le Gabon en 2007. Ces dispositions prescrivent notamment aux Etats « de fournir les informations destinées au grand public aux personnes handicapées dans les formats accessibles et des technologies adaptées aux différents types de handicap en temps opportun et sans frais supplémentaires. »
En effet, si l’accessibilité et l’accès aux lois constituent, pour nous tous et pour chacun, des conditions essentielles à la jouissance pleine et active de nos droits, elles le sont encore plus pour les personnes vivant avec un handicap. Comme chacun de nous et sur une base d’égalité avec tous les autres citoyens, ces personnes doivent être assurées de pouvoir participer et contribuer pleinement à la vie de la société. A cet égard, l’accès aux lois est un moyen efficace pour conforter leur autonomie et renforcer leur liberté de prise des décisions.
C’est pourquoi, depuis quelques temps, Le Gouvernement Gabonais a initié un ensemble de mesures visant au renforcement de l’accès à l’information pour les personnes handicapées. Ainsi, au bénéfice des déficients auditifs par exemple, il a été procédé à la traduction en langage des signes des tranches d’information et des communications gouvernementales. Ces efforts vont se poursuivre avec des transcriptions adaptées aux autres types de handicaps, pour répondre au besoin de ces personnes handicapées de participer à la vie citoyenne et de s’informer comme tout le monde.
De manière encore plus concrète, la célébration de cette année sera axée sur la sensibilisation des personnes en situation de handicap sur la connaissance de leurs droits. Ainsi, par exemple, il sera mis à la disposition de ces derniers, la loi n°006/2021 portant sur l’élimination des violences faites aux femmes transcrite par les personnes en situation de handicap elles-mêmes sous des formats prenant en compte les spécificités des différents types de handicaps.
Ainsi, à cette occasion, le Gouvernement mettra à leur disposition des textes transcrits par les personnes en situation de handicap sous des formats prenant en compte les différents types de handicaps.
Mesdames et Messieurs,
Chers compatriotes,
L’engagement de notre pays en faveur d’une meilleure garantie et d’une protection plus efficace des droits de l’homme nécessite que nous travaillions tous ensemble, Gouvernement, Société Civile, Association de protection des personnes vulnérables, entreprises publiques et privées, en vue d’élaborer des stratégies et de mettre en œuvre des actions concrètes et efficaces dans ce domaine.
Ce devoir de solidarité est encore plus essentiel lorsqu’il s’agit de faire en sorte que les personnes vivant avec un handicap dans notre pays se sentent moins discriminées, plus utiles et plus concernées par la vie de notre société.
Ainsi, je voudrais nous inviter, tous et chacun, à réfléchir à ce que nous pouvons faire dans nos maisons, dans nos lieux de travail, dans nos écoles et dans tous les espaces publics et privés, afin que les droits fondamentaux des personnes en situation de handicap soient garantis dans notre pays.
Il n’y a qu’ensemble que nous pouvons construire un Gabon plus solidaire et plus inclusif en leur faveur.
Je vous remercie
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