Lancée le 7 mars 2022 à Franceville, la capitale provinciale du Haut-Ogooué (Sud-est), la mission de régularisation des apatrides a connu un véritable succès, avec 2412 situations apatrides enregistrées dans la province.
Le droit l’identité est l’un des droits les plus primordiales d’un citoyen. A cet effet, de nombreux gabonais ont saisi cette occasion en or pour se faire établir un acte de naissance. Aussi, le bilan à mi-parcours de cette mission, montre la présence nombreuse des apatrides dans les guichets uniques ouverts à Franceville, Moanda, Akiéni et Okondja, sans oublier les points relais et focaux des autres localités notamment à Léconi, Bakoumba, Aboumi, Bongoville, Onga, Boumango et Lékabi, etc.
Cette présence massive des populations apatrides a permis d’enregistrer à ce jour, plus de 2412 apatrides, dont l’âge varie de 6 mois à plus de 60 ans.
Des chiffres encourageant pour le conseiller spécial chargé de mission du président de la République, madame Safi Wivine Moubelet-Boubeya, qui, au cours de cette deuxième étape de la mission dans le Haut-Ogooué, est venus non seulement encourager les équipes des guichets Uniques, et surtout discuter avec les parties prenantes pour la bonne marche de cette mission, notamment le procureur, les magistrats, le 1 er maire adjoint de la commune de Franceville, chargé de l’état civil et les préfets de diverses localités.
Par ailleurs, avec les encouragements de monsieur Jacques Denis Tsanga, Gouverneur de la province, madame Safi Wivine Moubelet-Boubeya, a au cours de cette mission menée plusieurs activités suivantes, notamment la remise à madame Haurelia KOUAKELE OTHA, président du tribunal de Première Instance de Franceville, de 712 dossiers complets des apatrides pour l’établissement des jugements supplétifs, en plus de 460 dossiers déjà remis quelques jours auparavant, et la remise des timbres et autres matériels de travail aux responsables des guichets uniques, pour répondre aux attentes exprimées.
D’après madame Safi Wivine Moubelet-Boubeya, c’est afin de donner aux familles gabonaises du Haut-Ogooué touchées par les problèmes d’apatridie et de mettre fin à cette préoccupation, que le président de la République Chef de l’Etat, par son Cabinet, a exigé que ces familles ne déboursent rien du tout : aussi, de la légalisation des documents, à la production du certificat d’âge apparent de l’apatride, mais aussi de l’établissement du jugement supplétif à sa transcription en acte de naissance, l’apatride ne paiera rien du tout.
‘’TOUT, absolument TOUT, est pris en charge par la présidence de la République, avec la collaboration précieuse des services compétents du ministère de l’Intérieur, de la Justice, de la Santé et des Affaires Sociales, sans oublier les encouragements du Cabinet de madame la première Dame du Gabon par la Stratégie Gabon Egalité et l’implication des responsables des confessions religieuses’’, a -t-elle indiqué.
Toutefois, certaines familles, inquiètes de l’approche de la fin de cette mission, car informées en retard, et le quota annoncé de 2000 cas à régulariser étant déjà très largement dépassé, selon les commentaires de certaines responsables des guichets uniques, sollicitent l’indulgence des autorités pour régulariser aussi leurs cas.
On remarque aujourd’hui que la régularisation des apatrides touche plusieurs familles gabonaises et que c’est une question de justice sociale. L’apatridie devrait être l’exception ou un cas isolé. Aussi, l’étendue de cette mission sur l’ensemble du territoire national sera-t-elle réellement très louable, aux fins de mettre fin dans un avenir proche, à ce fléau, par la sensibilisation des populations et des familles surtout, par les services compétents des ministères ou par des canaux de communication et de réseaux efficaces.
Zita Sonia Okassa
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