Détenteur d’un DUT en HSE (Hygiène Sécurité et Environnement), d’une licence professionnelle et d’un master en Alternance en management de qualité en industrie de l’université de Clermont Ferrand, Calixte Mengoua est un jeune gabonais résidant à Saint -Etienne (Sud-est) en France. Il est le promoteur de Kolimandjaro, un service de transfert de colis de particulier à particulier à bas prix.
Agence Gabonaise de Presse: Vous êtes le fondateur de l’entreprise Kolimandjaro. Qu’est-ce qui vous a motivé à créer ce service et comment fonctionne-t-il ?
Calixte Mengoua : «L’idée est partie d’une expérience clairement vécue par moi, par ceux qui ont fait leurs études à l’étranger et même par la diaspora. Le coût exorbitant de l’envoi de colis proposé par les grandes entreprises de logistique reste assez important pour une bourse d’étudiant et même pour un salarié. ‘’Kolimandjaro’’ propose de mettre en relation des particuliers pour pouvoir expédier des colis à l’international. Pour ce faire, nous avons conçu une web application qui intègre un moyen de paiement. Son processus de fonctionnement est simple. Il faudra d’abord s’inscrire sur notre application, puis on contacte l’expéditeur du colis, qui à son tour va payer le colis. ‘’Kolimandjaro’’ quant à lui fait l’équivalent d’un compte de cantonnement. Notre ambition est de couvrir la sous-région, puis le continent africain et, pourquoi pas le monde».
Votre activité profite-t-elle au Gabon ?
«Notre activité va profiter aux Gabonais et à la diaspora africaine en général en ce que nous proposons un service extrêmement compétitif. Le coût de l’envoi de colis de particulier à particulier va être bien moins coûteux que ce que proposent les entreprises classiques. Nous espérons aussi professionnaliser cette pratique en véritable habitude de consommation plus structurée. Il s’agit pour nous de montrer que les jeunes Gabonais sont aussi porteurs de projets ambitieux. Au niveau de la France on a remporté un concours, qui consistait à présenter devant un jury un projet innovant. L’avantage qu’on a c’est qu’on a intégré un incubateur là-bas, qui nous aide à construire notre projet et à le développer. Dans cette feuille de route on a jugé bon de venir tester le projet chez nous au Gabon. Et, dans l’étude de marché qu’on avait faite en terme d’habitude de consommation, le Gabon était assez représentatif des services qu’on voulait proposer».
Que dire à ces jeunes qui aimeraient se lancer dans l’entreprenariat ?
«J’observe un changement de mentalité au Gabon au gré de mes séjours entre la France et mon pays. On a aujourd’hui une génération qui est très pragmatique, et beaucoup plus sur le terrain. Il y’a de très bonnes initiatives, comme on a pu le voir lors de notre participation à la startup Moov challenge, lors duquel on a interagi avec les autres candidats. Je veux dire à mes jeunes compatriotes que l’idée n’appartient à personne, il faut juste pouvoir la convertir et se lancer. L’apprentissage passe de toutes les manières par l’erreur et c’est le moyen le plus efficace de progresser».
Propos recueillis : DT
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