Le ministre gabonais des Eaux et Forêts, Pr. Lee White, est attendu le 18 juillet prochain à Makokou, la capitale provinciale de l’Ogooué-Ivindo (Nord-est), dans le cadre d’une concertation sur le conflit homme-faune, annonce-t-on ce mercredi de source officielle.
Selon cette source, cette concertation a pour objectif général de «recueillir les avis des populations en vue de finaliser la rédaction de la stratégie nationale sur le conflit homme-faune».
Les travaux, qui débuteront lundi prochain, verront la participation des élus nationaux, des maires, des présidents des conseils départementaux, des chefs de canton, des représentants des victimes, des coopératives agricoles, de la société civile, des opérateurs économiques du secteur forêt, des administrations locales, ainsi que ceux du comité consultatif de gestion locale des parcs nationaux (CCGL), précise la même source. Au cours de cette rencontre, les participants devront débattre de la situation des causes probables du conflit, ainsi que les solutions envisagées et des actions à mener.
Cette première réunion intervient quelques semaines après de violentes manifestations des riverains à Mekambo, chef-lieu du département de la Zadié, au cours desquelles les populations protestaient contre la dévastation de leurs plantations par des pachydermes. Des marches de protestation avaient également été organisées à Makokou par les populations de certains quartiers et villages de la capitale provinciale, rappelle-t-on.
A l’issue d’un conseil des ministres, le 10 juin dernier, le gouvernement gabonais avait adopté un projet de décret s’inscrivant dans le cadre des réponses à la problématique du conflit homme-faune. Ce texte vise à contribuer à la sécurité des cultures vivrières des communautés locales ainsi que leur intégrité physique tout en préservant les objectifs de gestion durable de la faune sauvage. A ce titre, le présent projet autorise l’exécution des battues administratives et, le cas échéant, l’usage du droit de légitime défense par les populations victimes de ce conflit.
Nicaise MAHOMBO MBELATA
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