Le ministère en charge des Eaux et Forêts et l’ONG Conservation Justice ont organisé du 21 au 22 mai 2021, le 9ème atelier de renforcement des capacités des officiers et agents de police judiciaire (OPJ/APJ), à Libreville.
Les participants ont reçu les rudiments sur les procédures judiciaires en matière de protection de la faune sauvage.
Libreville a été la dernière étape des 9 capitales provinciales du Gabon à accueillir ce séminaire de renforcement des capacités à l’endroit des OPJ/APJ en matière de protection de la faune sauvage, après les villes de Lambaréné, Makokou, Port-Gentil, Tchibanga, Mouila, Oyem, Koulamoutou et Franceville.
Sept thèmes ont été abordés pendant ces deux jours de formation. Notamment la réglementation en matière de chasse et de commercialisation des produits de la faune sauvage ; la convention CITES ; la loi sur les parcs nationaux : infractions et sanctions ; le trafic de la faune sauvage : cas de saisies des produits de la faune sauvage ; la procédure pénale générale ; les spécificités procédurales en matière d’Eaux et Forêts et les règles d’éthique et de déontologie, en plus de l’étude de cas pratiques.
Les objectifs de cette formation sont de renforcer la capacité des OPJ/APJ à identifier correctement les infractions ; à établir un procès-verbal en matière d’Eaux et Forêts exempt de tout vice ; à impliquer encore davantage les corps d’État dans le processus de lutte contre le trafic d’ivoire au Gabon et dans la sous-région, et de créer une dynamique de réseau afin de partager les expériences et informations en matière d’application de la loi sur la faune.
L’atteinte des objectifs de bonne gouvernance des ressources naturelles au Gabon sera ainsi facilitée, croit on du côté des initiateurs de cette formation.
Ainsi, les différents participants ont bénéficié des fondamentaux, lors des présentations réalisées par un magistrat du Siège et un magistrat du Parquet de la République près le tribunal de oremière instance de Libreville.
« Ce qui a pu renforcer leurs compétences tout en rappelant les procédures pénales et le rôle de chaque structure « , a déclaré un agent.
Selon un membre de Conservation Justice, les policiers réalisent de nombreuses arrestations de trafiquants de faune. « Ce qui nécessite une bonne connaissance des procédures judiciaires liées au trafic de faune. Les agents de l’administration des Eaux et Forêts sont spécialisés dans ce type de procédures et leur action est renforcée par la police et la gendarmerie. D’où l’intérêt de réaliser des formations communes avec ces différents corps et renforcer ainsi la coordination « , a-t-il fait savoir.
Organisé par le ministère en charge des Eaux et Forêts, de la Mer, de l’Environnement chargé du Plan Climat et du Plan d’Affectation des Terres et l’ONG Conservation Justice, cet atelier constitue une des activités de la composante 2 du Projet éléphants, financé par l’Agence Française de Développement (AFD) et mis en œuvre par la Direction Générale de la Faune et des Aires Protégés et l’Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN).
Chancelle BIKET ONANGA
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