Malgré le contexte sanitaire et l'heure du couvre-feu, les chrétiens s'adaptent afin que chacun des fidèles participe à la messe du mercredi des cendres qui marque l'entrée dans le temps du carême. Les fidèles de la paroisse Saint Luc de Bikélé, dans le 3ème arrondissement de la commune de Ntoum, ont eu droit à deux messes en matinée contrairement aux années précédentes.
La messe des cendres qui ouvre l'entrée en carême chez les chrétiens catholiques a eu lieu cette année le 17 février 2021. Pour permettre aux fidèles de la paroisse Saint Luc de Bikélé de communier avec le Christ, deux messes ont été célébrées en journée, contrairement aux années précédentes, où le prêtre officiait cette solennité à 18 heures, l’heure du début du couvre-feu en vigueur au Gabon.
C'est dans cette perspective, que les hommes de Dieu ont fait le choix d'avancer les horaires des célébrations, comme ce fut le cas dans cette paroisse. Une à 11 heures, une autre à 14 heures.
Néanmoins, de nombreux fidèles sont venus, vêtus de violet noir si non de violet blanc, pour prier Dieu afin qu'il intercède pour eux au début de ces quarante jours de carême. Les choristes, accompagnés par les fidèles chantent en chœur «Convertissez-vous et croyez à la bonne nouvelle», au cours de la célébration. Une interpellation qui résume ce nouveau temps, par lequel les chrétiens sont tous appelés à se repentir.
C'est pourquoi la première lecture tirée du livre du prophète Joël, invite les chrétiens à revenir vers Dieu le père en faisant l'aumône, la prière, la pénitence et le partage. Dans la deuxième lecture, c'est Saint Paul qui appelle à la réconciliation avec Dieu en ce temps favorable.
Dans son homélie, l'abbé Siméon Otsague, Curé de la paroisse Saint Luc de Bikélé, a invité les chrétiens à entrer dans un combat spirituel profond. «Vous devez combattre toutes les persécutions de ce monde. Votre premier combat en ce temps de carême est celui contre le monde. Le deuxième contre la chair et enfin contre le diable, pour ne pas être détourné de l'amour de Dieu», a-t-il exhorté.
Les fidèles ont eu également droit à l'imposition des cendres sur le front par le prêtre, qui prononçait des paroles telles que «tu es poussière et tu retourneras à la poussière». Ou encore «convertissez-vous et croyez en la bonne nouvelle». Cette marque sur le front est le symbole de la fragilité de l'homme, mais aussi d'espérance en la miséricorde de Dieu. C'est là, le début d'un carême de quarante jours. Un aussi long chemin emprunté par ces croyants, en route pour la résurrection du Christ, donc la Pâques.
Laïka Naëlle MAGOURA
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