Le procureur de la République près le tribunal de première instance de Mouila, Urbain Massala, a visité vendredi, la prison centrale du chef-lieu de la province de la Ngounié (sud) pour s’enquérir des conditions de travail des agents de la sécurité pénitentiaire et de détention des détenus.
Urbain Massala, assisté de ses collègues du parquet, a été accueilli par le directeur de ladite prison, le Commandant André Elie Maurice Moussadjy Moussadjy et l’ensemble des agents. Après les salutations d’usage strictement militaires suivi du passage en revue des troupes, le parquet a eu droit à la présentation générale de la structure administrative par le maître des lieux, suivi d’une visite guidée des services où il a obtenu des explications détaillées relatives au fonctionnement de ces derniers, appuyées par les personnels qui les animent.
Construite au centre-ville à l’époque coloniale avec une capacité d’accueil de 50 personnes, la prison centrale de Mouila est aujourd’hui non seulement vétuste, mais surtout en état de surpopulation carcérale avec 236 pensionnaires dont 13 mineurs, 10 femmes et 212 hommes. Placé sur son commandement, depuis le 18 septembre 2020, cet établissement pénitentiaire comprend onze services pour son fonctionnement et dispose de soixante-dix-neuf personnels dont 77 en service à la prison et 2 en détachement, c’est-à-dire 01 au gouvernorat puis un autre au tribunal de première instance de Mouila.
Entre autres écueils relevés, le Commandant Moussadjy Moussadjy a cité la surpopulation carcérale, le manque d’eau, les moyens roulants, l’insuffisance des crédits budgétaires alloués, non sans indiquer au procureur de la République «leur disponibilité à accomplir avec discipline, dévouement et loyauté la mission qui dorénavant vise à préparer tout détenu à se réinsérer dignement dans la société au sortir de sa peine».
Au nom du parquet, Urbain Massala a laissé entendre que sa visite s’inscrivait dans une phase de prise de contacts et encore une occasion de revisiter la maison d’arrêt en passant par les cahiers de rapports. Il est revenu sur les rapports entre les deux entités, tribunal-prison, pour le respect de l’application des lois, l’extraction, le respect des lois dans son ensemble ainsi que la pratique de l’étique et la déontologie dans la profession, tout en passant par les droits de l’homme, le fonctionnement des établissements pénitenciers, le comportement des pénitenciers face aux usagers et détenus.
Par ailleurs, il a remis au directeur de la prison le nouveau code de procédure pénale après avoir subi une réforme par les législateurs.
IPK/JPM
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