Le président de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf), l’Ambassadeur Nagoum Yamassoum et le directeur général de l’Institut de l’économie et des finances-Pôle régional de la Communauté économique de l’Afrique centrale (Cémac) (IEF-PR), Thierry Mamadou Asngar, ont signé, ce jeudi 17 décembre à Libreville, une convention de partenariat visant à renforcer les capacités du personnel de la Cosumaf et des autres acteurs du marché financier de la Cémac.
Le marché financier de la sous-région, perpétuellement en innovation, nécessite des acteurs performants pour mener à bien leurs tâches. Afin de s’adapter à ces changements dont la matérialisation de la fusion décidée ces dernières années par les Chef d’Etats de la CEMAC, la Cosumaf a tissé, ce jeudi 17 décembre à Libreville, un partenariat avec l’Institution spécialisée pour la formation des hauts cadres des administrations économiques et financières de la Cémac, IEF-PR.
L’objectif de ce partenariat est de non seulement «mettre à jour les connaissances du personnel sur les nouvelles matières qui sont apparues sur le marché», comme l’a souligné le président de la Cosumaf, l’Ambassadeur Nagoum Yamassoum, mais aussi de proposer au sein de l’IEF-PR, des modules de renforcement des capacités des autres acteurs du marché financier.
«Le défi pour nous est double parce que nous sommes rompus dans la formation des hauts cadres de Régies financières. Et en ce qui concerne le marché financier, il s’agit pour nous de développer une nouvelle expertise parce que tous les jours, on a de nouveaux produits sur le marché financier qui apparaissent. Il faudra donc être au fait, être au niveau de pouvoir anticiper ces choses», a expliqué le directeur de l’IEF-PR, Thierry Mamadou Asngar, avant d’ajouter que «le premier problème que nous aurons est celui de l’expertise locale qui est inexistante pour les nouveaux métiers. Nous ferons donc recours au Réseau de l’Ief qui appartient à la Conférence internationale des instituts de finance public afin de répondre aux besoins de la Cosumaf. Donc la matière est double en ce sens que nous apportons à la Cosumaf la matière qu’elle cherche et pour nous, cela nous permet de regarder au-delà des finances publiques ».
Lesdites formations vont donc démarrer en janvier 2021. Interrogé sur la santé de la Cosumaf, le Président a indiqué que la Cosumaf n’est pas épargnée des effets dévastateurs de la crise sanitaire de la Covid-19.
«La santé de la Cosumaf n’est pas très florissante parce que pendant six mois, nous n’avons strictement rien fait. Heureusement que la technique est venue nous sauver avec le système des réunions à distance qui nous ont permis de relancer les activités. Et nous voyons les signes d’un frémissement de redynamisation», a-t-il indiqué.
Selon lui, la nouvelle année augure un avenir meilleur à la Cosumaf. «Nous avons réussi à réaliser quelques actions avant la fin d’année et nous pensons que la nouvelle année va prolonger ce mouvement de résurgence du marché financier. Les Etats eux-mêmes ont pris l’engagement de donner le déclic du développement du marché en se dessaisissant de toute partie des actions qu’ils possèdent dans certaines entreprises pour les revendre à travers la bourse. Ça donne du dynamisme à la bourse. Et aujourd’hui, le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale travaille beaucoup à obtenir des Etats, qu’ils tiennent ces engagements. Donc, si nous y parvenons au cours des années avenirs, le marché sera re-boosté», a-t-il expliqué.
En termes de perspectives, la Cosumaf entend s’adapter aux standards internationaux en revisitant les textes datant d’une quinzaine d’années avec l’appui de la Banque mondiale. Ceci, afin de booster le nouveau cadre réglementaire qui sera «un peu plus incitatif notamment en terme de fiscalité». Mais aussi, proposer de nouveaux produits sur le marché et inaugurer son nouveau siège à Libreville.
Florine Angue
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