Le Comité de pilotage du plan de veille et de Riposte contre l’épidémie à Coronavirus au Gabon (COPIL Coronavirus), a communiqué le jeudi 24 septembre 2020, sur le bilan des 6 mois de ripostes au Gabon qui semble être positif selon les données scientifiques. C'était au cours d'une conférence de presse animée par le Pr. Romain Tchoua et Marielle Bouyou Akotet.
Le responsable de la Commission technique, Médecin général des Armées, Pr. Romain Tchoua et la présidente du Comité Scientifique, Pr. Marielle Bouyou Akotet, ont communiqué tour à tour sur la situation du Covid-19 au Gabon et sur la situation épidémiologique dans le monde.
Lors du bilan des 6 mois de riposte sanitaire, le Pr. Romain Tchoua a assuré que le pic a été atteint en mai. Mais il fallait d’abord observer l’évolution de la situation. Le rapport des 6 mois de riposte à travers plusieurs illustrations a montré une tendance baissière réelle de la courbe évolutive de l’épidémie du Covid-19.
Communiquant sur le contexte actuel et les enjeux, il a déclaré que sur le plan économique, «le coronavirus a entraîné une crise avec des conséquences graves dans les secteurs clés tels que : le pétrole, le transport aérien», avant d'énumérer le tourisme, les industries manufacturières, la production de biens, la fourniture de services et les activités commerciales.
Au regard de cet impact causé par ces mesures sur l’économie du pays et de la situation épidémiologique qui semble évoluer positivement, il a déploré, sur le plan social, un relâchement dans les comportements des populations sur le non respect des mesures gouvernementales.
Sur le plan politique, il a dit qu'il reste la relance de l'économie dans la poursuite de la lutte contre le coronavirus. Toutefois, la vigilance et la prudence restent de mise.
Pour ce qui est de la stratégie de riposte, le responsable de la commission technique a mis l'accent sur la phase 7: Prévenir d'une seconde flambée de l'épidémie.
«Nous pensons être aujourd'hui à la phase 7. Cette courbe des cas positifs le taux de positivité par semaine est nettement en faveur d'une baisse significative. Nous sommes autour de 0,4%», a-t-il fait savoir.
À ce niveau, dans les différents testeurs présentés, il a déclaré qu'au niveau des secteurs particuliers et très sensibles, les taux de positivité sont au-dessus de la moyenne nationale, mais qui devraient attirer l'attention pour qu'une meilleure vigilance puisse se faire à ce niveau.
Sur l'évolution de la capacité diagnostic au niveau national, sur 4 laboratoires, on est désormais à 15 laboratoires dans toutes les provinces. «Ce réseau des laboratoires, de façon cumulée, montre un taux de positivité de 5,57% en rapport avec les normes internationales», a-t-il dit.
De ce fait, le médecin général des Armées, a souligné qu'à court et moyen terme, il va falloir intensifier la surveillance épidémiologique, développer les activités de surveillance (écoles, marchés, entreprises…), intensifier le suivi des contacts des cas Covid-19 positifs, maintenir la vigilance, assurer la supervision régulière des comités provinciaux et des formations sanitaires, mettre en œuvre les plans d'intervention, intensifier le transfert des compétences, intensifier les actions d'informations, d'éducation et de communications, améliorer l'accès géographique aux moyens de diagnostic.
Interrogé sur le déconfinement total, le coordinateur technique a réitéré que «si tous les indicateurs et paramètres sont réunis, on trouvera une solution sur la décision du déconfinement. Nous avons opté pour une stratégie progressive de réouverture des secteurs qui sont encore fermés», a-t-il réagi, appelant à la prudence pour éviter une flambée de la Covid-19 qui obligerait les plus hautes autorités à prendre les mesures drastiques qui s’imposent.
Chancelle Biket Onanga
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