Une nouvelle ère a débuté depuis que Docteur Guy Patrick Obiang Ndong, a pris les rênes du ministère de la Santé. Il multiplie les initiatives visant à assainir ce secteur après avoir observé de nombreux dysfonctionnements dès sa prise de fonction en juillet dernier.
Le ministère de la Santé veut faire peau neuve. C’est en effet le défi que s’est lancé le nouveau ministre de la santé dès son arrivée à la tête de cette entité ministérielle. Guy Patrick Obiang Ndong n’a pas hésité de dire non à certaines mauvaises habitudes.
En effet, quelques jours après sa prise de fonction, le Dr. Guy Patrick Obiang Ndong annonçait des sanctions contre certains médecins exerçant dans les structures hospitalières publiques. Avant de poursuivre avec le ramassage des déficients mentaux. Une opération qui visait principalement la prise en charge de ces Gabonais souffrant de maladie mentale.
Par la suite, l’ancien porte-parole du Copil avait déclaré, en marge d’une visite effectuée récemment au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), qu’il renonçait à une somme d’argent «injustifiée» de 240.000.000 de francs CFA par an perçus depuis belle lurette par ses prédécesseurs.
En fait, le Dr. Guy Patrick Obiang Ndong est parti d’un constat, celui d’un déficit croissant en termes de «Gestion et de gouvernance» qui entraîne une «Situation assez lamentable de nos hôpitaux». Raison pour laquelle, il avait décidé de «Supprimer» cette somme en indiquant que cet argent servira à l’achat des médicaments au bénéfice de la population. La décision Numéro 000091 visant suppression de ce fonds vient souligner la volonté du nouveau ministre de la Santé de redorer l’image dudit ministère ternie par de nombreux dysfonctionnements qui fragilisent le système de santé publique de tout le pays.
Le patron de la santé a continué ses visites au laboratoire national. Là-bas, les conditions de travail sont précaires. «L’état du Laboratoire national de santé publique est lamentable. C’est une structure qui n’est pas tenue, mais qui a pourtant un budget de fonctionnement conséquent et des capacités pour produire des ressources financières propres afin de jouer son rôle de premier laboratoire en termes de diagnostic», a regretté le ministre Guy Patrick Obiang Ndong.
L’intérieur du pays n’est pas resté en marge de ces visites. Le Haut-Ogooué, l’Ogooué-Lolo (Sud-est) et le Woleu-Ntem (Nord) sont les premières à recevoir la visite du membre du gouvernement.
Une nouvelle dynamique, mais les problèmes sont toujours présents. Le dynamisme et la rigueur dans le travail apporté par le nouveau ministre de la Santé sont à féliciter. Mais les problèmes que rencontrent les gabonais au quotidien dans les structures sanitaires publiques sont loin d’être terminés.
La gratuité des frais d’accouchement pose toujours problème. Car les femmes sont toutes envoyées à la Fondation Jeanne Ebori pour accoucher, sous prétexte que dans les CHU les places sont limitées. Or parmi ces femmes, certaines n’ont pas suffisamment d’argent pour s’acquitter des frais d’accouchement au sortir de la Fondation Mère et Enfant. Alors, la question que se posent les Gabonais est celle de savoir où est passée la gratuité des frais d’accouchement des personnes économiquement faibles? Dans quelle structure publique cette mesure est-elle encore appliquée?
Voici un cheval de bataille que doit se saisir le nouveau ministre de la Santé afin de redonner une nouvelle dynamique au sein dudit ministère, dans le but d’améliorer le système de santé au profit de la population gabonaise.
Marielle Ilambouandzi
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