Le Congrès des agents publics et parapublics de l’Etat (CAPPE), a demandé ce jeudi 02 juin, le remboursement de la dette des épargnants de la société de BR-Sarl, soit 30 milliards de FCFA, lors d’un point de presse.
Réunis à son siège de Libreville, le président du Congrès des agents publics et parapublics de l’Etat (CAPPE), Emmanuel Mvé Mba, la Déléguée du collectif de BR-Sarl, Marie-Louise Bouanga, ainsi que quelques épargnants ont échangé ce jeudi 02 juillet sur la situation actuelle dans l’affaire diteBR-Sarl. Une affaire qui a vu de nombreux Gabonais et autres, se faire « escroquer » d’énormes sommes épargnées.
Prenant la parole, à l’entame de la rencontre, Mme Marie Louise Bouanga, Déléguée du collectif desdits épargnants, est revenu sur le contexte lié à ce litige qui remonte à quelques années déjà, avant d’appeler les uns et les autres à une mobilisation permanente, afin que l’Etat gabonais procède au remboursement des sommes dues. Lequel, par le biais du ministère de l’économie, avait liquidé la société BR-Sarl.
Elle a également rappelé le processus mis en place pour l’aboutissement ce cette affaire. « Il ne serait pas inutile de vous rappeler que nous avons emprunté toutes les démarches nécessaires pour solliciter de nos gouvernants le remboursement intégral de nos épargnes », a-t-elle déclaré, non sans énoncer, entre autres, les décès enregistrés de certains épargnants depuis le début de cette affaire, que les concernés qualifient « d’escroquerie ». Soit, 37 épargnants décédés.
Le président du CAPPE, Emmanuel Mvé Mba, pour sa part, s’est appesanti sur les chiffres, après avoir dit la nécessité, de la reprise des actions dans ce contentieux. Ce, après la décision mardi dernier de l’annonce des nouvelles mesures gouvernementales. Pour lui, le point de presse de ce jour, semblait impérieux pour les 18 mille épargnants de BR-Sarl. Notamment la non-inscription dans la loi des finances rectificative 2020, de la dette liée à ce litige.
Concrètement, il s’agit selon M. Mvé Mba, d’un montant de 30 milliards répartie selon ce qui suit.
21 185 546 195 FCFA pour la capitale Libreville, 8 226 546 800 FCFA pour la capitale économique, Port-Gentil, 458 929 250 FCFA pour la ville d’Oyem, 105 725 000 FCFA pour celle de Lambaréné et respectivement 436 475 000 FCFA, 96 595 250, 1 396 963 160, 378 293 050, 287 492 900, 193 657 000 FCFA pour les villes de Koulamoutou, Makokou, Franceville, Mouila, Tchibanga et Ndjolé.
In fine, le premier responsable du CAPPE a rappelé respectivement à la COBAC et à d’autres bailleurs de fonds, que, « Créée en 2013, sous le numéro RCCM 2013B14423, cette structure, dans l’exercice de ses activités, s’identifiait curieusement sous deux fiches circuits et dont la deuxième est le RCCM 2014B16447 datée de 2014 qui figure sur les contrats et les livrets d’investissement avec pour objet social, les prestations de commerce international, négoce, forex-training, E.commerce (commerce en ligne), export-import, marchandises (centrale d’achat) et services relatifs. », a-t-il précisé, avant de se référer à l’histoire qui inscrit l’affaire BR-Sarl, en deuxième position des grandes escroqueries financières que le pays a connu, après la « roue de la fortune » au début des années 2000 et qui a coûté à la Nation, des milliards de francs CFA.
Carine Edwige MINDZE
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