C'est à travers son vaste et ambitieux projet baptisé «SOS Maisons précaires» que cette jeune gabonaise, du nom de Danielle Mengue, a décidé de réhabiliter des maisons de certains compatriotes, issus des quartiers parfois dits sous-intégrés.
La pandémie de la Covid-19 aura sans doute été l'élément déclencheur de ce vaste programme d'aide et d'appuis qu'a initié, il y a quelques temps, par cette jeune gabonaise, Danielle Mengue.
«Tout est parti d'un don de kits alimentaires que j'avais remis dans cette zone des Trois quartiers communément appelée par les riverains le trou pendant le confinement total du Grand Libreville. Puis j'ai été interpellée par une maman du coin après le passage d’une forte pluie. L'idée au départ était d'aller réparer la toiture de la maison et changer quelques contre plaqués. Puis je me suis rendue compte que si je procédais ainsi, je ne résolvais pas le problème», raconte-t-elle. Et d'ajouter qu’«au fur et à mesure que les travaux avançaient, j'ai été sollicitée par les regards des autres voisins, lesquels avaient également besoin de mon soutien, d'où ma volonté d'agrandir le projet initial», relate-t-elle par la suite.
Consciente des énormes moyens financiers qu'une telle démarche nécessite, la jeune propriétaire d'un institut de beauté basé à Libreville, va ainsi solliciter l'aide de toutes les bonnes volontés et sa vaste communauté, sur les réseaux sociaux où elle explique et décline en long et en large, l'étendue et la nécessité de l'accompagner dans cet ambitieux projet grâce notamment à son statut d'influenceuse. Un appel très vite suivi et accueilli, d'autant que dans la foulée, ce sont des tonnes de ciment, sables, et autres matériaux de construction qui vont garnir le petit stade de football des Trois quartiers, devenu pour la circonstance, le lieu de stockage de tous ces biens.
Celle qui a aussi grandi au sein de ladite zone, va dès lors constituer autour d'elle une équipe, avec pour objectif principal de livrer à temps tous ces chantiers, à savoir au total, 10 maisons dont 6 ont déjà bénéficié d'une avancée en termes de travaux, assez significative.
N'hésitant pas à laisser tous les canons de beauté et son entreprise qu'elle a quasiment relégué au second rang et autres préjugés sur le rôle de la femme, la jeune gabonaise y met du sien. Il n'est d'ailleurs pas rare de la voir sur le terrain, et jouer le rôle de chef de chantier. Car pour elle, son souhait est de réussir ce premier chapitre et entendre ledit projet à d'autres quartiers du Grand Libreville.
Et dans un environnement national où le moindre geste de portée sociale est très souvent accolé à des ambitions politiques, Danielle Mengue assure qu’elle «compte rester dans un cadre purement social en laissant la politique aux politiciens».
Fusher Edzang
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