Entre le bilan chiffré, la nécessaire poursuite des mesures barrières, les perspectives de la lutte, et l'autosatisfecit de la stratégie actuelle, le Copil a fait le point de sa gestion de la pandémie des 30 derniers jours.
Comme après chaque mois depuis la découverte du premier patient Covid-19 au Gabon, le Comité de pilotage (Copil) a dressé, aujourd'hui vendredi 12 juin, un bilan exhaustif de la gestion de la pandémie dans notre pays. C'était à la faveur d'un point de presse tenu à la Chambre de Commerce de Libreville, et auquel prenaient part les responsables du Copil et du Comité scientifique.
L'on retiendra de ce 3ème bilan que le Gabon est à la phase 5 de son plan de riposte. Laquelle phase consiste à «freiner la généralisation du virus et améliorer la prise en charge». Cela se traduit dans les faits par une évolution du nombre de structures de prise en charge. Celles-ci sont passées de 6 (Scov +CTA) le 12 mai dernier, à 42 aujourd'hui. Durant ce même intervalle, la mortalité a chuté de 1% (9 décès sur 863 cas positifs) à 0,66% (23 décès sur 3463 cas). Une régression qu'il ne faut pas voir comme la décroissance après le pic, avertit le Copil. Il faut plutôt comprendre cette tendance baissière comme le résultat d'une stratégie de lutte (confinement partiel, respect des mesures barrières, port obligatoire du masque, etc.) qui commence à porter des fruits, ont estimé les panelistes.
Aussi la cadence doit elle être maintenue, pour une inversion de la courbe de la pandémie dès le mois à venir. Et pour l'amorce du déconfinement souhaité par les uns et les autres.
En attendant, le porte-parole du Copil, Dr Guy-Patrick Obiang Ndong, a laissé entendre que les pouvoirs publics pourraient procéder à un assouplissement de certaines mesures restrictives dans les jours qui suivent.
Au titre des perspectives, le Copil a parlé de l'augmentation de la capacité litière du pays, et de la promotion du dépistage dans les différents secteurs d'activités. Mais aussi, du renforcement du diagnostic en provinces, au regard de la migration de la pandémie vers l'arrière-pays.
Freddy EYOGUE
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