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4e Congrès de la communauté musulmane du Gabon : l’heure du bilan et de la restauration !

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C’est sous le thème « Le défi de l’évolution et du développement de l’islam au Gabon dans un contexte sociologique gabonais » que se tient du 12 au 13 février 2022, le 4e Congrès de la communauté musulmane du Gabon. Un tournant décisif pour la refondation et le rayonnement de ladite communauté, et l’avenir de l’islam au Gabon.

Le 4e Congrès, qu’organise la communauté musulmane du Gabon a ouvert ce samedi 11 février 2022 une grande réflexion sur « Le défi de l’évolution et du développement de l’islam au Gabon dans un contexte sociologique gabonais ». Cette grande rencontre a rassemblé plus d’un millier de musulmans tous azimuts, ainsi que de hautes personnalités. Objectifs : trouver des solutions afin de résoudre tous les problèmes réels de la communauté; examiner la problématique de la formation des cadres religieux musulmans que sont les Imams et les aumôniers encore inexistants au sein de notre communauté; mieux se faire connaître dans les valeurs essentielles de la foi; participer à la construction et à l’édification de la Oummah; rassembler au-delà des convictions individuelles et philosophiques…

Selon le conseiller spécial du Raïs de la communauté, Ali Akbar Onanga Y’Obegue, en lieu et place du Raïs, « c’est l’occasion de mesurer le chemin parcouru depuis les dernières assises, d’évaluer les résultats obtenus, de tirer les enseignements des échecs, d’apprécier nos contributions et divers apports individuels, afin d’avancer ensemble dans l’œuvre de construction, de développement et d’intégration de notre communauté dans ce pays« .

Satisfait de la qualité de la gouvernance du Conseil supérieur des affaires islamiques (CSAIG), Ali Akbar Onanga poursuit en citant une série d’initiatives importantes dans le cadre notamment : du dialogue avec les différentes couches de notre communauté; de la gestion des mosquées et de nos ressources humaines religieuses; du dialogue interreligieux; des initiatives en matière de coopération avec les pays musulmans et les organisations islamiques internationales; de la réalisation d’infrastructures structurants dans le domaine de l’éducation et de la formation; des initiatives dans le domaine social; de la diffusion et de la vulgarisation du message de l’Islam, etc.

Rappelant le caractère pléthorique des effectifs du CSAIG, au départ un atout, il a confié que cette situation n’a pas fait preuve de son efficacité, mais a contribué grandement à paralyser le bon fonctionnement de cette institution en raison tant du peu ou pas d’engagement de certains membres, que des actions contraires à ses objectifs entreprises par certains membres.

Par ailleurs, il a indiqué que l’heure est venue de repenser aussi bien les effectifs que les départements de cette institution pour une meilleure efficacité, en la mettant dans les conditions idoines pour assurer, au mieux, sa vocation d’institution représentative de l’Islam au Gabon.

En termes de pistes de solutions aux financements de l’islam, Ali Akbar a pris exemple sur le plan national, déclinant quelques-unes. « (…)Peut-on négocier avec l’Etat, l’instauration d’une contribution volontaire sur l’abattage rituel, appel abattage halal et la mise en place d’une taxe sur la commercialisation des produits halal au Gabon? N’y a-t-il pas une possibilité de mettre en place de manière systématique et périodique, des campagnes de collecte de dons auprès de personnes physiques musulmanes ou morales appartenant à des musulmans, ou auprès de toute personne vivant au Gabon et désireuse d’aider l’Islam« , s’est-il interrogé. Martelant qu’il est temps d’aller chercher à l’international, « après avoir fait la preuve, toutes ces années, de notre sérieux et de notre crédibilité en finançant par nos propres moyens internes nos projets« .

Le président du CSAIG, l’imam Ismaël Oceni Ossa, a dressé un triple bilan. Notamment le bilan moral, matériel et financier de l’institution. Appelant les congressistes à traduire dans les faits les objectifs communs, à renforcer les instruments qui doivent conduire vers l’avenir, à se ressourcer aux idéaux prônés par l’islam.

S’agissant du bilan moral, il a affirmé que d’une manière globale, les entités du CSAIG n’ont pas eu de perturbations. Sur le bilan matériel, l’imam Ismaël Oceni a donné les premiers résultats des actions issues du 1er congrès, à savoir : rassembler les musulmans; promouvoir l’éducation; moderniser les structures, la liste n’est pas exhaustive. En ce qui concerne le bilan financier, il a réitéré que le CSAIG ne bénéficie ni de subvention, ni de cotisations de ses membres, ni de financement extérieur. Mais avec les dons des bienfaiteurs, qui ont permis la réalisation de tous les investissements qu’il a présenté à l’assistance.

Chancelle BIKET ONANGA

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