Monde

Le Togolais Kpatcha Gnassingbé au Gabon pour des raisons médicales

0

Libreville, le 28 mars 2023 (AGP)- Kpatcha Gnassingbé, ancien ministre de la Défense et demi-frère du président togolais Faure Gnassingbé, a quitté son lieu de détention, à Lomé, pour se rendre au Gabon pour des raisons médicales. 

Ce transfert médical est successif à une longue détention et à de la sédentarité. Agé de 53 ans, le demi-frère de Faure Gnassingbé endure d’importants problèmes de circulation sanguine. Précisément aux jambes, qui requièrent un travail chirurgical, en vue d’éviter une mutilation. Un vol spécial à destination de Libreville a été affrété le jeudi 23 mars 2023, en compagnie de son épouse.

Arrivé d’Israël, un spécialiste n’a pas pu améliorer son état de santé. Une situation qui va pousser son médecin personnel, selon plusieurs sources, à demander récemment dans une lettre son évacuation vers la Tunisie. Rappelons que depuis plusieurs années, ces avocats alertent sur cette situation, rapporte le correspondant de Rfi à Lomé, Peter Sassou Dogbé.

Selon un membre de son entourage, « le matériel adapté à sa situation sanitaire n’était pas disponible à Lomé, et il a été autorisé à quitter le pavillon militaire du Centre hospitalier universitaire Sylvanus Olympio où il avait été conduit depuis plusieurs mois, pour le Gabon, pays dont on connait la proximité avec le Togo« , a-t-il indiqué.

Kpatcha Gnassingbé a été arrêté en 2009 avec une trentaine de personnes, puis condamné en 2011 à 20 ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’État. Accusé de complot contre son frère, ce qu’il a toujours rejeté.

En 2013, la Cour de Justice de la CEDEAO a jugé sa détention arbitraire. Une opinion partagée l’année suivante par le groupe de travail de l’ONU sur le sujet.

En février 2014, selon un avocat de l’État togolais sur RFI, « le pays prendrait en compte ce jugement« . Une promesse restée lettre morte.

Après cette évacuation, l’Association des victimes de la torture au Togo (l’Asvitto), dans un communiqué a applaudi « la sagesse du chef de l’État » et la fin d’une « détention arbitraire » qu’elle souhaite voir élargir aux deux autres condamnés, toujours derrière les barreaux,  en l’occurrence, Abi Atti et Kokou Tchaa Dontema.

C’est dans cette optique que l’association des victimes de la torture au Togo a invité le chef de l’État à étendre la table des négociations qui est restée jusqu’à ce jour familiale à toutes les autres victimes, en vue de fermer définitivement ce dossier qui n’a que trop duré.

AL/AGM/LNL/HUN/FE/AGP (RFI)

Ghana/Kamala Harris pour l’innovation africaine

Article précédent

Les auxiliaires de commandement édifiés sur le processus électoral

Article suivant

Commentaires

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Plus dans Monde