LIBREVILLE, 31 mai 2025 (AGP) – Les autorités nigérianes ont récemment mis au jour un vaste réseau de ravitaillement en carburant au profit de groupes terroristes opérant dans le nord-est du pays, notamment Boko Haram et la Province d’Afrique de l’Ouest de l’État islamique (ISWAP). Cette découverte relance les inquiétudes sur la porosité des circuits commerciaux et l’implication potentielle de complicités locales, rapporte l’Agence France-Presse.
Selon des sources sécuritaires, les forces armées nigérianes, appuyées par des unités de renseignement, ont intercepté plusieurs convois clandestins transportant des jerrycans de carburant dans les régions reculées de l’État de Borno. Ces convois auraient pour destination finale des bases terroristes situées dans la forêt de Sambisa et autour du lac Tchad.
«Ces réseaux utilisent des motos, des véhicules non immatriculés et des itinéraires secondaires pour contourner les contrôles. Des commerçants locaux sont soupçonnés de jouer un rôle central dans cette chaîne logistique », a indiqué un officier sous couvert d’anonymat.
Le carburant, essentiel aux opérations des groupes armés (mouvements, générateurs, explosifs artisanaux), constitue un enjeu stratégique dans la lutte contre le terrorisme dans la région. Malgré les efforts de surveillance, la contrebande reste florissante, alimentée par la pauvreté, la corruption et la faible présence étatique dans certaines zones rurales.
Le gouvernement fédéral a promis de renforcer les contrôles sur les produits pétroliers, notamment en collaboration avec les pays voisins. Une série de nouvelles mesures est attendue dans les prochains jours.
La communauté internationale suit cette évolution de près, alors que le Nigeria reste un acteur clé dans la lutte contre l’extrémisme en Afrique de l’Ouest.
RCEN/JMNB/FSS/EN/AGP
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