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LIBREVILLE, 29 mai 2025 (AGP) : La digitalisation, du non-respect des procédures légales des dépôts des archives, la carence des professionnels et la conservation des archives nationales sont les différents maux soulevés par le Dr Roger Mboumba Mbina, Directeur général des Archives nationales, de la Bibliothèque nationale et de la Documentation gabonaise (DGABD), lors du passage de l’AGP dans lesdits locaux.
Depuis le verdict de la Cour Internationale de Justice (CIJ) sur le différend terrestre, maritime et insulaire particulièrement sur la souveraineté des îles Mbanié, Conga et Cocotiers, opposant le Gabon à la Guinée Équatoriale, la question de la gestion des archives nationales a émergé au sein des populations. Pour le Dr Roger Mboumba Mbina, Directeur Général des Archives nationales, de la Bibliothèque nationale et de la Documentation gabonaise (DGABD), «lors du dépôt des archives, la DGABD produit un bordereau de versant pour permettre de retrouver l’archive, afin de servir de preuve comme dans le cas du litige foncier entre le Gabon et la Guinée Equatoriale, où il n’y avait pas de trace du Traité de Bata de 1900 signé par la France et l’Espagne, ni à la DGABD ni dans les archives de la Présidence de la République. Cette preuve pourrait se trouver dans les archives coloniales». Ce cas de figure pose le problème de la bonne gestion des archives nationales, qui sont de six ordres.
Premièrement, le bâtiment actuel abritant la DGABD ne répond plus aux normes d’accueil et de sauvegarde des fonds. Il est impératif de trouver une autre structure. Face à cette réalité, les plus Hautes autorités de la République ont promis de détruire l’actuel édifice pour rebâtir sur le même terrain la nouvelle DGABD baptisée Paul Mba Abessolo.
Le deuxième défi concerne le traitement des supports acquis et leur conservation. Car les missions de l’archiviste-documentaliste se résument en quatre C à savoir la collecte, le classement, la conservation et la communication. À ce jour, la DGABD ne possède pas les outils technologiques nécessaires pour garantir ces tâches, a-t-on appris.
Le manque du personnel formé aux métiers d’archiviste, documentaliste et bibliothécaire, constitue le troisième défi majeur énuméré par le directeur général qui affirme en effet, «les agents actuels de la structure ne viennent pas pour la majorité du domaine. Ils ont été envoyés en stage pour mieux répondre aux attentes de la mission de la DGABD. »
Le Dr Roger Mboumba Mbina, Directeur Général des Archives nationales, de la Bibliothèque nationale et de la Documentation gabonaise (DGABD),
Ce défi, selon ce dernier, est étroitement lié au quatrième avec l’absence des directions centrales des archives, de la documentation et de la bibliothèque dans les administrations publiques conformément au décret N00017/PR/MJGSDHRIC portant création et organisation d’une Direction Centrale des Archives et de la Documentation (DCAD) dans les ministères pris en disposition de la Loi N0020/2005 du 03 janvier 2006 .
Le cinquième défi concerne le non respect du décret N00048/PR du 18 février 1971 dans le cadre de la gestion de la Bibliothèque nationale, qui stipule que, «tout auteur des œuvres de l’esprit doit déposer deux exemplaires de sa production à la Bibliothèque nationale». Cette disposition légale permet à la Direction générale des Archives nationales, de la Bibliothèque nationale et de la Documentation gabonaise (DGABD) d’acquérir des fonds pour alimenter la structure.
Le dernier défi, qui n’est pas le moindre, reste la numérisation de tous les supports actuels et la création d’une bibliothèque numérique, qui permettra à l’institution de s’arrimer à l’utilisation des technologies liées à leur corps de métier.
CM/TYM/FSS/EN/AGP
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