LIBREVILLE, 21 mai 2025 (AGP) – Dans une démarche d’assainir le secteur des jeux de hasard, le ministre de l’Intérieur, de la sécurité et de la décentralisation, Hermann Immongault, a tenu ce mercredi la 2e plénière des travaux de la Commission supérieure des jeux de hasard, a noté l’Agence gabonaise de presse.
Face à un secteur qui échappe au contrôle de l’Etat, le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité et de la décentralisation veut voir clair, apporter des solutions innovantes susceptibles de clarifier et de maîtriser les flux financiers générés par cette activité. Lors de cette plénière qui a réuni les membres de la Commission, les instructions ont été données pour ces opérateurs qui ne veulent pas se conformer.
«Cette réunion a permis de fixer un délai supplémentaire aux entreprises qui ne voudraient pas encore ou n’ont pas encore pu se conformer. Donc, ils ont 72 heures jusqu’à samedi, venir au ministère de l’Intérieur de la Sécurité et à se conformer, à mettre à disposition du ministère de l’Intérieur tous les documents qui permettent que leur activité soit dans la légalité », a fait savoir Hermann Immongault.
Dans la suite logique de son allocution, Hermann Immongault informe que, « passé ce délai, nous allons assister à une session extraordinaire de notre commission le dimanche pour décider quelles sont les sanctions à prendre à l’endroit de ces opérateurs. »
Outre cet ultimatum, le membre du gouvernement a dressé la situation peu luisante des jeux de hasard dans le pays. «Après des années d’investigation, il a été observé des pratiques contraires à l’orthodoxie dans le secteur des jeux de hasard. (…) Absence de contrôle de flux généré ; le chiffre d’affaires des entreprises est totalement méconnu ; le pourcentage des mises redistribuées aux partenaires est méconnu. Les opérateurs exercent illégalement sans licence ; les moyens de payement parfois », a-t-il énuméré démontrant ainsi l’opacité du secteur.
Pour mettre fin à ces maux, les membres statutaires de la Commission supérieure des jeux de hasard ont recommandé la mise en place des systèmes d’intégrateurs et d’agrégateurs.
Le pays a porté son choix sur la société eTech SAS. Il s’agit, selon Hermann Immongault, d’un contrat de partenariat public-privé entre l’Etat gabonais et l’entreprise de droits canadienne St Média INC. Elle aura la visibilité totale sur l’ensemble des flux financiers et l’écosystème des jeux. Elle garantira la contribution fiscale et sociale qui détruisent actuellement les jeux.
TYM/FSS/EN/AGP
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