LIBREVILLE, 09 mai 2025 (AFP) – Le Gabon franchit une étape significative dans son engagement pour la préservation des écosystèmes marins à l’échelle mondiale en adoptant jeudi en Conseil des ministres, un projet de loi autorisant la ratification de l’Accord international sur la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité biologique marine des zones situées au-delà des juridictions nationales (BBNJ), a-t-on noté.
Signé à New York en septembre 2023, ce traité ambitieux vise à établir un cadre juridique universel pour réguler l’exploitation et le partage équitable des ressources marines en haute mer, une zone représentant près des deux tiers de l’océan mondial et la moitié de la surface du globe. Ces eaux internationales, peu protégées jusqu’à présent, abritent une biodiversité riche et encore largement méconnue, essentielle aux équilibres écologiques, économiques, sociaux, culturels, scientifiques et à la sécurité alimentaire mondiale. Face à la pression croissante due aux activités humaines, à la pollution et au changement climatique, cet accord se veut un instrument crucial pour la santé, la productivité et la résilience des écosystèmes marins.
En ratifiant cet accord multilatéral, le Gabon entend s’aligner sur les standards internationaux en matière de protection de l’environnement marin et renforcer un cadre juridique cohérent et résilient. Le traité BBNJ répond à une double nécessité : assurer la conservation durable des ressources naturelles en haute mer et encadrer leur exploitation, notamment à des fins de recherche et de développement biotechnologique. Il prévoit également un mécanisme de partage des bénéfices issus de l’utilisation des ressources génétiques marines, dans un souci d’équité entre les Nations.
Ce projet de loi de ratification s’appuie sur les articles 113 et 114 de la Constitution gabonaise et témoigne de la volonté du Gabon de s’inscrire dans la dynamique des Objectifs de développement durable (ODD), en particulier l’ODD 14. Pour le Gabon, déjà signataire de nombreux accords environnementaux, cette démarche confirme son rôle d’acteur engagé dans la protection des biens communs mondiaux, notamment dans le domaine maritime.
CBM/FSS/EN/AGP
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