Gabon/Présidentielle 2025 : 92 détenus de la prison de Mouila vont exercer leur droit de vote

MOUILA, 11 avril 2025 (AGP) – Conformément à la dernière réforme du Code électoral, 92 détenus de la prison centrale de Mouila (Sud du Gabon) pourront exercer leur droit de vote, notamment dans l’enceinte du milieu carcéral ou un bureau a été mis en place à cet effet, a-t-on constaté.

Tout comme d’autres milieux carcéraux dans le pays, les détenus non privés de leurs droits de vote de la prison centrale de Mouila, pourront s’exprimer, grâce à la dernière réforme du Code électorale. A cet effet, il a été question pour la Commission communale électorale, présidée par Judith Koumba Pemba Mombo, Cyriaque Mbadinga et Jacques Sima, de tout mettre en œuvre en collaboration avec les autorités carcérales afin que ce nouveau bureau de vote soit effectif.

La visite effectuée jeudi sur les lieux en présence du président de la Commission spéciale chargée de l’accueil et de l’encadrement des observateurs dans la province de la Ngounié, Aimé Roger Mouloungui Maganga, de la coordinatrice Ngounié de l’ONG S.O.S prisonniers Gabon, Séramie Aubierge Mezui Mvoua, et du directeur de la prison, le commandant André Elie Maurice Moussadji-Moussadji, entre autres, a permis d’organiser l’emplacement des différents membres de ce bureau de vote et voir les derniers réglages avant le déroulement du scrutin présidentiel.

«Il faut dire qu’en tant que commission spécial pour l’encadrement des observateurs, le vote en milieu carcéral est l’une des grandes innovations législatives née de la dernière réforme du code électoral. Entre ce que la loi prévoit et ce que la pratique démontre aujourd’hui, il y a une cohérence. nous avons bien vu que d’un point de vue pratique toutes les dispositions sont prises pour rendre ce droit et ce vote effectif à l’endroit des prisonniers», a indiqué le président de la Commission spéciale chargée de l’accueil et de l’encadrement des observateurs, Aimé Roger Mouloungui Maganga, qui s’est réjoui par ailleurs de la présence de la représentante de S.O.S prisonniers Gabon au sein de ce bureau de vote.

Ce dernier a tenu toutefois à préciser que « les missions d’observations viennent témoigner, elles n’ont pas vocation à s’immiscer dans le processus, mais témoignent de l’intégrité du processus. Observer c’est témoigner de l’intégrité du processus sans entraver le processus », a-t-il insisté.

NTI/LKM/FSS/EN/AGP