LIBREVILLE, 7 avril 2025 (AGP) – Depuis le 5 avril dernier, le Gabon est directement impacté par les nouveaux tarifs douaniers imposés par les États-Unis, désormais fixés à 10 % pour les exportations gabonaises. Cette mesure prise le 2 avril dans le cadre des politiques protectionnistes du président américain, Donald Trump bouleverse les relations commerciales entre l’Afrique et les États-Unis, a-t-on appris.
Comparé à d’autres nations africaines lourdement taxées, comme le Lesotho (50 %) ou Madagascar (47%), le Gabon apparaît relativement épargné. Toutefois, les secteurs clés, notamment les exportations de pétrole brut, risquent de voir leur compétitivité affectée. En 2024, le pétrole brut figurait parmi les principales exportations africaines vers les États-Unis, atteignant une valeur totale de 7,3 milliards de dollars.
Cette taxe soulève également des questions sur l’avenir de African Growth and Opportunity Act (AGOA), un programme qui garantit un accès sans droits de douane à plus de 1 800 produits pour 31 pays africains dont le Gabon. Alors que cet accord arrive à échéance en septembre 2025, les nouvelles taxes remettent en question sa pérennité.
Dans ce contexte, les autorités gabonaises sont appelées à redoubler d’efforts diplomatiques pour limiter les impacts économiques de cette nouvelle réalité. Les prochains mois seront cruciaux pour ajuster les stratégies commerciales du pays et préserver ses intérêts sur la scène internationale.
CBM/WM/EN/AGP
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