LIBREVILLE, 17 janv. 2025 (AGP) – Jeudi, dès 10 h, l’Institut Gabonais de l’Image et du Son (IGIS) à Akanda, banlieue nord de Libreville, grouille de monde. C’est le théâtre d’un ultime adieu à Arthur James Prince de Capistran Nze Ebane, plus connu sous le nom d’Oncle Didine. Figure emblématique du cinéma gabonais, l’artiste, décédé le 5 janvier à l’âge de 74 ans, laisse derrière lui une empreinte indélébile dans l’histoire cinématographique et culturelle du pays.
Le numéro 1 Gabonais honore de sa présence cette cérémonie d’hommage.
La dépouille de Prince de Capistran a été exposée en présence de nombreuses autres personnalités, notamment le vice-président de la Transition, Joseph Owondault Berre, le Premier ministre Raymond Ndong Sima et Laurence Ndong, ministre de la Communication et des Médias, chargé du Cinéma, sont présents. Le Grand Chancelier des Ordres nationaux, Yves Kéba Malékou, est également de la partie, pour saluer la mémoire de celui qui a marqué de son empreinte le paysage culturel gabonais.
C’est un dernier hommage qui réunit également le monde du cinéma, la famille biologique, et, en fait, une nation entière autour du souvenir d’un homme qui a su, par son talent, rassembler et inspirer.
Un artiste au cœur du Gabon
Originaire d’Angone, dans la commune d’Oyem, Oncle Didine avait conquis le cœur des Gabonais avec son rôle mémorable dans L’Auberge du Salut. Au-delà de l’acteur, c’est une figure paternelle, un mentor et un symbole d’excellence artistique qui s’éteint, emportant avec lui une page précieuse du cinéma gabonais.
Pour Serge Abessolo, acteur de cinéma et Directeur Général de l’IGIS, cette perte est inestimable. »Avec le départ de Prince de Capistran, le Gabon perd un artiste hors pair, mais surtout un bâtisseur, dont l’héritage culturel restera une source d’inspiration pour les générations futures. Son talent et sa vision ont élevé le cinéma gabonais au-delà de nos frontières ».
Le Président de la Transition, accompagné de Laurence Ndong, avait déjà témoigné en début de semaine son soutien à la famille, se rendant au domicile du défunt pour un moment de recueillement. Ce jeudi-là, c’est une communauté élargie, composée d’amis, de collègues, et d’admirateurs, qui s’est rassemblée pour lui rendre un dernier hommage, avant son inhumation prévue le lendemain, vendredi 17 janvier.
Un héritage impérissable
Prince de Capistran ne disparaît pas vraiment. Son rire chaleureux, ses interprétations inoubliables, et sa passion pour le 7e art continueront de résonner à travers les générations. Son départ nous rappelle que si les artistes s’éteignent, leur lumière, elle, brille à jamais.
Le vendredi 17, c’est tout un peuple qui a dit adieu à l’homme, mais pas à son héritage.
REN/FSS/EN
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