LIBREVILLE, 11 Déc. 2024 (AGP) – Le ministère des Affaires étrangères à travers la Direction générale du Droit de la Mer à organisé ce mercredi à Libreville un atelier de formation destiné aux personnels des administrations publiques impliquées dans la gestion de l’aire maritime, sous le thème «Le contentieux maritime international sous l’angle de la Convention des Nations Unies sur le Droit de la Mer», a-t-on constaté.
Cet atelier de formation, ouvert et clôturé par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Roseline Patricia Mboukou Foutou, représentant le ministre de tutelle, avait pour objectif de permettre aux participants d’être mieux outillés dans le domaine du contentieux maritime international, notamment les mécanismes de règlement des différends, les défis auxquels les États sont confrontés et les opportunités de collaboration qui peuvent émerger dans ce domaine.
«Les litiges en matière de droit de la mer ont des implications géopolitiques majeures notamment en ce qui concerne la sécurité, les ressources naturelles et la protection de l’environnement. Le règlement de ces conflits est essentiel pour maintenir la stabilité dans les relations internationales, préserver les écosystèmes marins et garantir la sécurité de la navigation», a indiqué la secrétaire générale du ministère des Affaires étrangères.
Pour le conférencier, le Pr. Télesphore Ondo, il était question de mettre à la disposition des séminaristes les différents outils juridiques et institutionnels qui sont mis en place pour régler ces problèmes. Il s’agissait, selon lui, de montrer d’abord les facteurs qui entraînent ces différents contentieux. « (…) La principale cause demeure le problème de la délimitation des frontières maritimes. Cette cause principale repose d’abord sur les séquelles liées à la colonisation. Les anciennes puissances coloniales n’avaient pas réglé de manière définitive le problème des frontières entre les différentes colonies et ces problèmes resurgissent aujourd’hui. La deuxième cause est liée aux séquelles de la Guerre froide entre les grandes puissances, notamment du bloc de l’Est et du bloc de l’Ouest. Il y a eu beaucoup de problèmes qui n’avaient été réglé pendant cette période. Nous avons aujourd’hui de nouvelles terres qui sont revendiquées parce qu’au fur et à mesure que les Etats se transforment et deviennent beaucoup plus puissants, il y a cette volonté de vouloir étendre leur espace territoriale avec derrière ces différents conflits. Là aussi on constate également que les pays les moins développés se retrouvent souvent en difficulté, parce que ne maitrisant pas forcément leur espace territoriale, et au profit des grandes puissances qui disposent des moyens pour pouvoir utiliser de grands bateaux. L’autre problème important qui est à l’origine de ces différents contentieux, c’est la question de la piraterie maritime.
Après l’énumération de ces causes, le conférencier a montré aux participants la possibilité pour les différents Etats de saisir les juridictions internationales. Pour le Pr. Télesphore Ondo, il y a d’abord la Cour internationale de Justice (CIJ) pour régler les différents conflits de manière pacifique. Ensuite le Tribunal international de la Mer spécialisé dans ce domaine. « Nous avons d’autres juridictions notamment les tribunaux arbitraux où les Etats peuvent s’entendre sur la manière de régler le problème », a-t-il confié.
FSS/EN/AGP
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