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LIBREVILLE, 25 novembre 2024 (AGP)- Le Sélectionneur national, Thierry Mouyouma, a dressé, au cours de l’entretien accordé à la Rédaction de l’AGP/Gabon Matin, le bilan de la participation du Gabon aux éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025. Il s’est également dit satisfait du démarrage du National-Foot 1, dont il espère tirer profit pour renforcer son effectif en vue des futures échéances.
Propos recueillis par Fusher Edzang
AGP : Quels sont les enseignements à tirer au terme de ces éliminatoires pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de 2025 ?
Thierry Mouyouma : On n’a pas été à la CAN en 2023. J’arrive avec mon staff, on avait un projet dont l’objectif était la qualification pour la CAN 2025. Vous constaterez que nous nous sommes qualifiés quasiment avec les mêmes joueurs. Sur le plan qualificatif, je ne pense pas qu’on ait perdu en termes de joueurs il y a deux ans. A présent, nous devons progresser en tenant compte de nos principes de jeu, de comment nous voulons jouer et aussi de notre état d’esprit. Si on veut arriver très loin en phase finale de la CAN dans les années futures, il faudrait qu’on ait l’habitude d’y aller. Et ce n’est que dans la répétition qu’on atteindra un certain niveau. A côté de cela, le groupe n’était pas facile, contrairement à ce que les gens pensent. On a fini avec trois victoires, un nul et deux défaites. Deux défaites contre une très belle équipe du Maroc. La seule chose qui nous reste à faire c’est de travailler pour espérer rivaliser avec cette équipe parce qu’en Coupe d’Afrique des Nations, on va sans doute affronter d’autres équipes du même niveau que le Maroc.
Vous allez disputer votre toute première Coupe d’Afrique des Nations en tant que Sélectionneur national. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
Sur le plan personnel, c’est une très belle chose. Ce sera ma première Coupe d’Afrique des Nations en tant qu’entraîneur. On va essayer de regarder là où on se situe, via les matchs éliminatoires. Par rapport au pays, c’est une bonne chose. Je pense qu’aujourd’hui le Gabon peut avoir un bon potentiel qui devrait disputer toutes les coupes d’Afrique. Si nous voulons atteindre le stade des demi-finales, finale et même la gagner dans le futur, il faudrait déjà que l’on soit répétitifs au niveau des phases finales. Maintenant, il y a beaucoup de choses à faire. La qualification a été chèrement payée. Elle n’était pas évidente, nonobstant ceux qui pensent que tout est facile. Pour preuve, le Ghana qui était logé dans le chapeau ne s’est pas qualifié. Il faut reconnaître le mérite des joueurs et leur tirer le chapeau. Sur le plan local, il y a beaucoup de choses à faire. Il faut un très bon championnat qui nous permettra de déceler des joueurs qui viendront certainement apporter d’autres profils. Et nous avons beaucoup d’axes d’amélioration.
Sur quels aspects pensez-vous que l’équipe doit encore progresser ?
Aujourd’hui nous sommes qualifiés, c’est bien beau. Mais, si nous voulons être performants durant la CAN 2025 et même lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2026 au mois de mars prochain, nous devons nous améliorer sur les balles arrêtées. C’est-à-dire, les coups francs ouverts, les corners. Nous avons pris énormément de buts. Et à ce niveau, nous devons nous améliorer. Nous devons être capables de faire une critique objective, de nous regarder devant la glace et nous dire que nous ne sommes pas au niveau sur ces aspects et que nous nous devons de progresser. Aujourd’hui, nous avons progressé sur le plan mental. Nous sommes capables d’aller gagner à l’extérieur, pas une fois, mais plusieurs fois. Depuis que nous sommes là, c’est au moins la troisième fois que nous gagnons hors du pays. Et c’est déjà très bien. Chaque fois qu’on a été mené, on a essayé de revenir et même de gagner. On a franchi une étape sur le plan mental. Il faut désormais franchir une étape sur le plan stratégique notamment au niveau des balles arrêtées.
La Coupe d’Afrique des Nations est une compétition assez relevée et qui nécessite des joueurs d’expérience. Comment vous projetez-vous pour arriver au point durant cette épreuve?
L’expérience en football, c’est la somme des erreurs. Je refuse de penser qu’il faut tout le temps aller faire recours à certains joueurs qui ont été là durant un certain nombre d’années sous prétexte qu’ils avaient plus d’expérience. Eux, pour qu’ils aient de l’expérience, il a fallu que quelqu’un leur fasse aussi confiance à un moment donné. Aujourd’hui nous avons un groupe que nous avons trouvé et que nous avons bonifié. Nous avons ramené d’autres joueurs avec d’autres tempéraments, d’autres qualités et surtout avec d’autres profils. Nous allons continuer à travailler sur certains aspects, et il faut bien qu’on progresse sur certains axes du jeu. Nous n’avons pas marqué en six matchs sur un corner direct. Cela veut dire qu’on doit s’améliorer. Et j’ai foi que ces joueurs vont valablement représenter le pays dans un an.
Vous avez souhaité à maintes reprises, la reprise du National Foot. Êtes-vous aujourd’hui satisfait du redémarrage de cette compétition ?
Nous sommes satisfaits pour plusieurs raisons. Et là je vais m’adresser à mes collègues entraîneurs. Un entraîneur n’existe que dans la confrontation des idées. Ailleurs, on regarde ce que l’autre fait en face et on met une opposition ou on s’améliore. En football, tant que vous n’entraînez pas, vous perdez. Pour les joueurs, c’est également la même chose. Il faut être patient avec les entraîneurs du National-Foot, comme avec les joueurs. Il faut que ces joueurs trouvent du rythme, de l’amplitude au niveau de l’organisation des matchs, parce que cela pourrait être difficile dès le début. Il faut être patient et les laisser trouver du rythme, des repères, des automatismes. Ensuite, notre staff technique va essayer de tourner pour trouver des profils. Évidemment, nous ne prendrons pas tous les joueurs du National-Foot, mais nous serons plus à la recherche de profils bien spécifiques. Ceci, en fonction de comment nous voulons jouer et en fonction des profils que le championnat va nous proposer.
DT/EN
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